Chroniques 1887

 
 

Dernière mise à jour : 18 / 11 / 2022

 

Fortifications, ouvrages en cours de construction

 

Empire allemand

 

Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, sur le territoire allemand, en tenant compte des frontières de l’année en cours.

 

Allemagne Front Nord & fortifications côtières

 

Place forte de Swinemünde

 

Ouvrage en cours de construction ou de modernisation :

 

Westbatterie (18 ?-1861). 1878-1887 : Réaménagement de la Westbatterie. 1905 : Renforcement du rempart de la Westbatterie. 1908-1910 : À la suite du progrès de l’artillerie une partie des pièces d’artillerie a été transférée. Construction d’une batterie sur les rives Est et Ouest.

 

Allemagne Front Est

 

Place forte de Königsberg actuel Kaliningrad.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Zwischen Werk Ia, Fort Gröben (1887-1890).

 

Zwischen Werk IIa, Fort Barnekow (1887-1890).

 

Fort Va, Fort Lehndorff (1887-1890).

 

Fort VII, Fort Herzog von Holstein (1887-1890).

 

Place forte de Posen

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche de la Warta

 

Zwischenwerk VIIIa (1887-1890) Zwischenwerk Rohr, ouvrage intermédiaire.

 

Rive droite de la Warta

 

Zwischenwerk Ia (1887-1890) Zwischenwerk Boyen, ouvrage intermédiaire.

 

Zwischenwerk IIa (1887-1890) Zwischenwerk Thümen, ouvrage intermédiaire.

 

Zwischenwerk IIIa (1887-1890) Zwischenwerk Prittwitz, ouvrage intermédiaire.

 

Place forte de Thorn

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Feste König Wilhelm I Buchta-Fort, 1886-1891 ou 1887-1890 d’après une autre source), fortification cuirassée « Panzerfort », 4 obusiers de 21 cm. Il s’agit du 1er fort d’arrêt allemand.

 

Fort Dohna (1887-1891).

 

Place forte de Spandau

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort II Fort Hahneberg (01/07/1882 – 05/1888). Fort détaché de ceinture de type Biehler, version modernisée à remparts bas pour l’infanterie, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne à fossé sec, conçu pour un effectif de 356 hommes. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie simple par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 6 + 2 + 2 + 6 casemates et des latrines à l’extrémité de chaque aile ; flanquement des fossés par les remparts, par la caponnière double de saillant, les deux caponnières d’épaule et la caponnière de gorge de la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde ; système de contres mines. Construction par la Société Heydt Schöttle et Schuster de Strasbourg. Compte tenu de sa construction tardive ce fort n’a été que très peu renforcé avec du béton après 1887, installation de grilles défensives et installations de batteries annexes : trois batteries annexes, deux sur l’angle de gorge, avec 8 obusiers de 15 cm et une sur le glacis du flanc droit avec 2 pièces de 15 cm ainsi qu’une batterie annexe sur l’angle de gorge gauche un abri à munitions avec 4 canons courts de 15 cm (plusieurs autres options de dotation sont préconisées). 1895 : abaissement du profil des traverses. 1927-1934 : occupation de l’ouvrage par une association technique d’aéronautique. 1934 : centre d’instruction de la Wehrmacht. 1945 : à la fin de la guerre des archives sont incendiés dans l’aile droite de la caserne. 1949 : début de destruction partielle, à l’explosif des murs de contrescarpe, puis abandon au milieu de la zone frontière du mur de Berlin. 10/1993 création d’une association qui restaure le fort. 

 

Allemagne Front Ouest

 

Place forte de Strasbourg

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Rive gauche du Rhin

 

Zwischenwerk Neu-Empert, ouvrage intermédiaire Neuf-Empert (1887-1888, 1887-1889 d’après S3585), demi-redoute avec fossés en eau, avec un abri d’infanterie, 2 traverses-abris, armé de 4 pièces de 9 cm, 2 casemates de gorge qui encadres la gorge pour la défense de l’entrée. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1889-1916 : renforcé et modernisé à plusieurs reprises. 1939-1940 installation de défense rapprochée. Etat actuel : utilisé par une association de pêche.

 

Zwischenwerk Baden-Bismarck (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Frère-Kléber. Demi-redoute de forme trapézoïdale à fossé sec, au S d’Oberhausbergen. Dispose de deux traverses-abri sur le front et d’une traverse-abri par flanc, d’une petite caserne de gorge avec caponnière double, reliée aux casemates du front par une poterne passant sous le flanc droit, de deux coffres de contrescarpe (un double et un simple) sur les angles d’épaule et d’un tambour pour la défense de l’entrée avec place d’armes et blockhaus de garde. L’escarpe est à terre croulante et la contrescarpe est revêtue et munie de grilles défensives. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1890-1916 diverses modernisations : vers 1894, installation de deux observatoires cuirassés tournant type « W.T. 90 ». Etat actuel : appartient à la commune d’Oberhausbergen ; est utilisé par les services techniques, et les environs immédiats comme terrains de sport. L’ouvrage est partiellement arasé. Accès possible pour la partie extérieure.

 

Zwischenwerk Sachsen-Tann (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Joffre-Lefèbvre. Demi-redoute de forme trapézoïdale à fossé sec, au S de Geispolsheim. Dispose de trois traverses-abri sur le front et d’une traverse-abri par flanc, d’une petite caserne de gorge avec caponnière double reliée aux casemates du front par une poterne passant sous le flanc droit, de deux coffres de contrescarpe (un double et un simple) sur les angles d’épaule et d’un tambour pour la défense de l’entrée avec place d’armes et blockhaus de garde. L’escarpe est à terre croulante et la contrescarpe est revêtue et munie de grilles défensives. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1890-1916 modernisations : vers 1894, installation d’un observatoire cuirassé tournant type « W.T. 90 ». Etat actuel : appartient à la commune de Geispolsheim, transformé en parc public. Etat : l’essentiel de l’ouvrage a été conservé. Visite possible hormis les locaux intérieurs.

 

Zwischenwerk Werder-Schwarzhoff (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Uhrich-Hoche. Demi-redoute de forme presque rectangulaire, à fossé plein d’eau, E d’Illkirch. Elle est munie de deux traverses-abri sur le front et d’une traverse en terre sur chaque flanc entre les deux plates-formes d’artillerie. Entrée flanquée par deux blocs de garde dont le droit est muni de latrines. Un grand abri central muni d’une cuisine avec trois cuves autoclaves. Entrée par un pont enjambant le fossé, protégée par des grilles. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. Vers 1894 : installation d’une coupole tournante d’observation cuirassée modèle « W.T. 90 » sur la traverse-abri droite. Vers 1898-1899, installation d’un observatoire cuirassé d’artillerie type « P.B.St. 96 » sur la traverse-abri gauche, relié par tuyaux acoustiques à la Batterie n°39 comportant 3 canons à bouclier de 10 cm établie à gauche de l’ouvrage. Allongement de part et d’autre de l’abri central. Une digue est aménagée devant l’ouvrage, la batterie et tout le front sud de Strasbourg. Etat actuel : terrain militaire, à priori en vente.

 

Allemagne Front Sud

 

Place forte d’Ulm

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Werk XXXV – Fort Oberer Eselsberg Nebenwerk (1883-1887), petit fort détaché, modernisé et renforcé en 1901, 1903-1904, caserne de gorge avec caponnière, tracé modernisé d’un fort détaché de type Biehler.

 

Werk XXXVI – Fort Oberer Eselsberg Hauptwerk (1881-1887), fort détaché de type Biehler à fossé sec de taille moyenne, 3 traverses-abris par front, à tracé modernisé avec rempart bas pour l’infanterie, lunette aplatie, gorge rentrante bastionnée, caserne de gorge sur l’aile gauche. Modernisé et transformé en fort d’infanterie à partir de 1903. 1914-1916 : Renforcé avec du béton lors des travaux de mise en état de défense. 1944 : Caserne très détériorée à la suite de la destruction d’explosifs. 1971 : Démoli en grande partie malgré les nombreuses protestations, pour l’installation d’un centre logistique de l’université, il ne reste que les fossés et une partie des fronts.

 

Place forte d’Ingolstadt

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Danube

 

Fort II – Werk 145 (19 juillet 1877 – 27 juillet 1888) Fort Hartmann, érigé au nord-ouest de Hummelberg. La fin des travaux a été retardée par l’effondrement de la contrescarpe. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 3 + 6 + 6 + 5 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à poudre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Alors que les forts de la rive gauche du Danube ont des fossés pleins d’eau, le Fort II est l’exception avec son fossé sec. 17/09/1888-18/04/1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1897 : aménagement des batteries annexes. Etat : le fort a été détruit et le site avait été utilisé comme décharge. Quelques restes sont encore présents sous un monticule en herbe comme une partie de la batterie annexe gauche.

 

Fort III – Werk 146 (4 avril 1877 – 1er août 1887) Fort Von der Tann érigé sur le Kraiberg au sud-est de Gaimersheim. La construction a duré plus longtemps que prévu à cause des difficultés liées au terrain qui ont entraîné des éboulements. Grand fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie. Comprend 4 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 6 + 6 + 6 + 8 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à poudre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. C’était le plus grand fort de la gauche du Danube. 18/09/1888-18/06/1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1892 construction des batteries annexes droite et gauche. 1940-1945 : utilisé comme dépôt de munitions. Le glacis et les batteries annexes avaient servis pendant la guerre à l’installation de réfugiés. 1946 : le fort a été détruit à l’explosif. Etat : actuellement ce site est un parc public et quelques débris sont visibles.

 

Belgique

 

Cette rubrique concerne les fortifications en cours de construction ou de modernisation du royaume de Belgique, conformément aux frontières de l’année en cours.

Il est extrêmement difficile de dater précisément la construction des ouvrages de fortification belges. Souvent les dates de construction correspondent à l’année de la loi du programme de fortification, et d’autres indications nous donne des dates diverses. A défaut de disposer de documents ou de dates de construction plus précise, j’utilise les différentes options.

 

Place forte d’Anvers

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Walem (1877ou 1878-1893) Fort de Waelhem, S-SE d’Anvers, 2ème ceinture, rive G de la Schelde (Escaut). 28/09/1914 : début du bombardement par des canons de 305 mm. 30/09/1914 : l’artillerie allemande détruit le fort. 02/10/1914 : l’armée belge évacue le fort. 1992 : le fort est abandonné. Etat actuel : le fort existe encore. Cependant il est l’un des forts qui porte le plus les traces des combats de 1914. En hiver il est utilisé comme lieu de protection des chauves-souris. Il est encombré par de nombreux déchets.

 

Fort de Steendorp (1877-1892 ou 1882) Fort de Rupelmonde, SO d’Anvers, rive G de la Schelde (Escaut). Armement : une coupole de deux canons de 15 cm. Etat actuel : le fort existe encore, semble être sur un site naturel protégé.

 

Fort de Schoten (1883 autre source 1885-1892) Fort de Schooten, N-NO d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 12/10/1914 : l’armée belge évacue et détruit le fort. Etat actuel : Le fort existe encore. Il s’agit d’un terrain militaire dont l’accès est interdit.

 

Fort de Lier (1876-1893) Fort de Lierre, SE d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 02/10/1914 : l’armée belge évacue le fort. Etat actuel : occupé par l’entreprise Tech Space Aero. Le site est surveillé et n’est pas visitable.

 

France

 

Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

France : Front Ouest Côtes de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique

 

Place forte de Brest

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Position de Bertheaume (1689). En 1886 construction d’une batterie annexe. En 1887 installation de deux canons de 32 cm.

 

Réduit de Landouec (1885-1887).

 

 

France Front Nord-Est

 

Place forte de Maubeuge

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Bourdiaux (1885-1888) fort Jourdan.

 

Position de La Fère – Laon – Soissons

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de Condé-sur-l’Aisne (1877-1888). 16/02/1932 : déclassée.

 

Place forte de Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de la Folie (1887) batterie Ficatier.

 

Fort de Bois-Bourru (1881-1887) fortin de Caurra, fort ; modernisé 1891-1894, 1904-1907, 1913-1914, 3 tourelles de mitrailleuses, 1 observatoire, 2 casemates de Bourges.

 

Fort de Douaumont (1885-1891) fort Gérard, grand fort en forme de pentagone à gorge rentrante, modernisé 1887-1889, 1901-1903, 1907-1909, 1911-1913, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de 155, 2 tourelles de mitrailleuses, 5 observatoires, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage du Bois des Sartelles dit Fromeréville (1887-1888), petit ouvrage intermédiaire, modernisé 1900.

 

Ouvrage de Bruyères (1887-1888), petit ouvrage intermédiaire d’infanterie, non modernisé.

 

Ouvrage de Charny (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1904, 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Déramé (1887-1888), ouvrage intermédiaire. 1902-1903 refonte complète et modernisé : 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 2 casemates de Bourges.

 

Ouvrage d’Eix (1887-1888), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage de Froideterre (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1905, 1 tourelle de 75, 2 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Fromeréville (1887-1888) appelé aussi ouvrage du Bois des Sartelles. Petit ouvrage d’infanterie terrassé.

 

Ouvrage de Germonville (1887-1888), petit ouvrage d’infanterie.

 

Ouvrage d’Hardaumont (1887-1893), petit ouvrage intermédiaire avec abris bétonnés, non modernisé. 21/02/1916 : a subi l’attaque allemande et il ne reste que quelques petits éléments.

 

Ouvrage de la Lauffée (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1904-1906 refonte de l’ouvrage : 1 tourelle de 75, 1 observatoire. 1916-1917 : aménagement d’un réseau de galeries souterraines.

 

Ouvrage de Thiaumont (1887-1893), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1905, 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 1 casemate de Bourges.

 

Vallée de la Moselle & environs de Nancy

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batteries d’Aingeray (1887-1892), 2 batteries à 4 km de Liverdun entre Nancy et Toul.

 

Epaulements de Ludres (1887-1890) au sud de Nancy, épaulement d’infanterie.

 

Place forte de Toul

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Bruley, poste puis fort, (1885-1887) fort Pully, modernisé 1904-1907 ; 1 tourelle de 75, 1 tourelle de mitrailleuses, 2 observatoires et 1 casemate de Bourges.

 

Fort de Gondreville, ouvrage puis fort, (1884-1887) fort Dahlmann, modernisé 1906-1909, 1 tourelle de 75, modèle 05, 1 tourelle de mitrailleuses, 2 observatoires cuirassés, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Charny (1887-1888) ouvrage d’infanterie en maçonnerie. 1902-1904 : l’ouvrage est complètement refondu et équipé : 1 tourelle de mitrailleuses, 1 casemate de Bourges. 1944 : essais de démolitions de l’armée US sur la tourelle de mitrailleuses.

 

Ouvrage du Haut des Champs (1887), petit ouvrage d’infanterie, non modernisé.

 

Ouvrage de Ropage (1887) N-NE de Toul, centre de résistance de Toul, altitude environ 220 m. Ouvrage d’infanterie. Début XIXe siècle : l’ouvrage est bétonné et modernisé. Etat : il est envahi par une végétation très épaisse et serais partiellement noyé.

 

Place forte d’Epinal

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Dépôt intermédiaire de Beau Site (1886-1892). Magasin souterrain.

 

Dépôt intermédiaire de Chaumousey (1886-1892) magasin sous roc devant alimenter la batterie M39 Batterie des Français ou ouvrage de Chamousey.

 

Magasin de la Camerelle (1886-1892), magasin sous roc.

 

Magasin de Chantraine (1886-1887) parfois appelé poudrière de Grand Rupt, magasin sous roc.

 

Ouvrage du Naymont (1887-1889) Fort du Roulon.

 

Redoute des Adelphes (1887-1888), près du fort des Adelphes, redoute en terre n°1.

 

Redoute de Boucherante (1887-1888), redoute en terre dite redoute n°3.

 

Redoute de Girancourt (1887).

 

Redoute de Jeuxey (1887), abri de Saint-Oger installé ultérieurement sur la redoute.

 

Place forte de Belfort

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de Bromont (1887), batterie terrassée.

 

Place forte de Pontarlier

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort de Joux (1879-1887) comprend 2 casemates cuirassées Mle 1878 en fonte dure.

 

Place forte de Langres

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Ouvrage du Bois de Champigny (1887-1888) petit ouvrage d’infanterie.

 

France : Front Sud-Est

 

Place forte de Lyon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Deuxième ceinture de forts détachés :

 

Rive gauche du Rhône :

 

Fort de Genas (1887-1889) à l’est de Lyon, rive gauche du Rhône. 1944 : les troupes allemandes détruisent presque la totalité du fort avant leur reddition. 1951 : ouvrage en partie remblayé.

 

Fort de Saint-Priest (1887-1888) au sud sud-est de Lyon sur la rive gauche du Rhône. 1940 : occupé par l’armée italienne puis par les troupes allemandes. 1944 : quelques destructions par les troupes allemandes lors de la retraite. 1969 : la commune de Saint-Priest achète le fort. Etat actuel : centre aéré, et restauré par une association.

 

Redoutes de Neyron (1887) deux redoutes dénommées redoute de Séveillant et redoute du Hameau de la Roche, ouvrages en terre.

 

Place forte de Modane

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de Loza (entre 1887 et 1906, incertain) batterie de circonstance, n’a jamais été armé.

 

Place forte de Briançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Baraquement du Granon (1885-1895), près du Col du Granon (2 404 m).

 

Blockhaus de Lauzette (1887-1888) dès fois dénommé Lausette.

 

Position de la Lauzette (1885-1888) comprend 4 batteries de la Lauzette et le blockhaus de la Lauzette ainsi que quelques aménagements.

 

Place forte de Saint-Michel de Maurienne

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Blockhaus du Galibier (1886-1887) en contrebas du Col du Galibier.

 

Place forte de Modane

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Replaton (1885-1891 ou diverses dates proposées entre 1884 à 1893) SO de Modane, altitude 1208 m. Fort d’interdiction situé sur un promontoire qui domine la gare de Modane-Fournaux, vis-à-vis du tunnel ferroviaire de Fréjus reliant l’Italie, construit en 1857-1871, anciennement dénommé « tunel du Mont-Cenis » ou tunnel des Alpes. Fort comprenant 6 bastions. Il comprenait deux batteries annexes désignée A & B, alignée à 150 m au NE. 1888-1891 : renforcement complet du fort avec du béton spécial. 1913-1914 : construction d’une casemate de montagne dotée 4 canons de 95 mm sur affût de côte. 1919-1939 : ces casemates sont transformées pour recevoir des canons de 75 mm sur plateforme Arbel. Un observatoire bétonné est installé sur la bastion III. 06/1940 : baptême du feu. 7 pièces de 75 du 164e RAP interviennent au profit des avant-postes. 1941-1944 : les troupes d’occupation allemandes percent le bastion du saillant, avec une entrée donnant sur le casernement extérieur, fermé par une porte blindée. 13_14/09/1944 : l’occupant évacue discrètement le fort devant l’Armée d’Afrique installée au fort du Sappey qui disposait de l’artillerie du fort du Télégraphe. 14/05/1991 : décret portant déclassement du domaine public militaire et en tant que place de guerre du fort, de la redoute et du baraquement du Replaton à Modane. Etat : malgré les divers bombardements qui ont à peine égratigné le béton, ouvrage dans un état satisfaisant. L’ouvrage est la propriété de l’association de la traversée des Alpes. Il est ouvert aux visites mais doit encore être restauré. Site Internet.

 

Redoute du Replaton (1884-1892) SO de Modane, altitude 1203 m. Petit ouvrage d’artillerie qui occupe l’extrémité orientale du plateau du Replaton. Tracé en forme de fer à cheval. Elle comprend 3 plateformes en échelons refusés conçues pour recevoir chacune 1 canon de 95 mm. Dispose d’un magasin à poudre sous roc. 14/05/1991 : décret portant déclassement du domaine public militaire et en tant que place de guerre du fort, de la redoute et du baraquement du Replaton à Modane. Etat : l’ouvrage n’a pas été bombardé et est en un bon état de conservation.

 

Place forte de Tournoux

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Cuguret (1885-1888).

 

Redoute de Roche la Croix (1884-1889) parfois dénommé fort Inférieur ou parfois orthographié Roche-Lacroix, place forte de Tournoux, commune de Val-d’Oronaye, altitude 1 908 m. Armement : 6 pièces de 138 mm sous casemates. 1890 : installation d’un magasin sous roc. 1935-1940 : construction d’un gros ouvrage de la ligne Maginot qui a nécessité l’arasement d’une partie de l’ouvrage. Site Internet.

 

France : Sud-Est – Front sud Côtes de la Méditérannée

 

Place forte de Nice

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie des Cabanes (1887-1888).

 

Batterie du Cauférat (1886-1887), batterie de côte située en arrière du Cap Ferrat.

 

Batterie des Granges (1883-1890) parfois dénommée batterie Basse.

 

Batterie du Mont Boron (1886-1887).

 

Batterie du Noyer (1883-1890), NE de Nice.

 

Casernement de Peïra Cava (1876-1887) caserne Crénan, avancée NE de Nice. Important casernement de montagne. 1939-1940 : occupée jusqu’en 1940 par les troupes alpines. Après 1945 : colonie de vacances.

 

Chiuse de Bauma Negra (1884-1887). Dispositif de coupure de route près de Nice avec 2 canons de 12, culasse.

 

Fort ou redoute de la Forca (1887-1890) sur le massif de l’Authion.

 

Fort du Pic Charvet (1883-1890) sur l’avancée NO de Nice, comprend 3 batteries annexes (batterie du Noyer et batterie des Granges, et batterie annexe du Piton Est, 2 magasins à poudre sous roc.

 

Fort du Mont Chauve d’Aspremont (1885-1888) fort La Palice.

 

Ouvrage du Piton Est (1883-1890) anvancée NO de Nice, petit ouvrage.

 

Place forte de Marseille

 

Île de Ratonneau

 

Fort de Ratonneau (1886-1889) place de Marseille, île de Ratonneau. Armement : 4 mortiers de 270 mle 1889 sur affût GPC, 8 canons de 24 cm modèle 1878 sur affût GPC répartis en deux batteries, 4 canons de 95 mm modèle 1888 sur affût modèle 1904.

 

Place forte de Toulon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Position du Mont Caume (1887-1890) ensemble de deux ouvrages : ouvrage Ouest et ouvrage Est.

 

Ouvrage du Mont Caume (1887-1890).

 

Ouvrage Ouest du Mont Caume (1887-1890).

 

Ouvrage Est du Mont Caume (1887-1890).

 

France Front Sud Corse

 

Place forte de Bonifacio

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie de la Belle Catherine (1887). Armement 2 canons de 120 L de Bange.

 

Batterie de la Madeleine (1887) dénommée également Batterie de Sainte-Madeleine. 1918 : désarmée.

 

Italie

 

Cette rubrique concerne les fortifications italiennes en cours de construction ou de modernisation conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Italie Centre

 

Place forte de Rome

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Forte Antenne (1882-1891), fort détaché de ceinture.

 

Forte Trionfale (1882-1891), fort détaché de ceinture.

 

Pays-Bas

 

Cette rubrique concerne les fortifications néerlandaises en cours de construction ou de modernisation conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Ligne d’Utrecht – Nouvelles Ligne d’eau « Waterlinie »

 

Secteur Ouderkerk

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort bij Abcoude (1884-1887). Commune de Ronde Venen. Classé aux monuments historiques du royaume « Rijksmonument » et au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Fort Waver Amstel (1886-1887), « également dénommé Fort bij Waver-Amstel, Fort in Nessersluis, en language local Fort de Nes ou Fort Nessersluis ». Renforcé en 1908-1912. Classé aux monuments historiques « Rijksmonument » et au patrimoine de l’UNESCO.

 

Suisse

 

Cette rubrique concerne les fortifications suisses en cours de construction ou de modernisation conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Forte di Airolo (1887-1890) située au-dessus du village d’Airolo dans le Tessin, altitude 1 300 m. Un des ouvrages le plus moderne d’Europe à l’époque, construit d’après les plans de Bündner Daniel Freiherr von Salis-Soglio, ancien Inspecteur général du Génie austro-hongrois ; coût de la construction : environ 1,5 millions de francs suisses. Armement : 1 coupole Gruson avec 2 canons jumelés de 12 cm fretté « Ringrohrkanone » modèle 1882 ; 2 mortiers à boule « Kugelmörser » modèle 1882 dans une casemate cuirassée « Panzerstand » ; 5 canons frettés 8,4 cm Ringrohrkanone modèle 1880, dont 3 sont orientés en direction de Leventina et 2 en direction de Bedrettotal (col de San Giacomo) ; 5 canons à tir rapide dans des Fahrpanzer du Grusonwerk de Buckau ; 12 canons en bronze 8,4 cm Bronzekanone Modèle 1871 dans les trois caponnières ; 3 tourelleaux d’observation cuirassés « Beobachtungspanzertürmschen ». Mission : protection du tunnel ferroviaire du Saint-Gothard mis en service en 1882, et de la route du Saint-Gothard et de la route vers la vallée de Val Bredetto. 1901 : les 2 mortiers boule de 12 cm sont remplacés par deux obusiers cuirassé « Panzerhaubitze » Modèle 1891. 1947 : déclassement en tant qu’ouvrage de défense. 1947-1953 : servait de fortification école « Schulfestung » et la plupart des pièces d’artillerie ont été démontées et fondues. 1989 : le casernement est toujours utilisé par l’armée suisse mais le bloc de combat a été transformé en musée ; 1999 : agrandissement du musée.

 

Abandon, désarmement, déclassement, arasement

 

France :

 

Place forte de Lorient.

Citadelle du Palais – Le Palais (1550 environ). 1640, 1660, 1685 : modernisation et agrandissement. 23/03/1887 : déclassée.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse

 

Allemagne

 

1887 : Expériences de tir contre les ballons captifs aux polygones de Tegel et Kummersdorf. L’augmentation de la portée des armes, qui oblige souvent à entamer la lutte à des distances considérables, et l’adoption du principe de tir indirect ont conduit à la création d’observatoires élevés, transportables, d’où l’on peut découvrir les troupes, les batteries et les travaux de l’adversaire. De là l’introduction du ballon captif dans le matériel des armées de toutes les grandes puissances européennes. En 1885 et en 1887, des expérimentations de tir contre un ballon placé à 1 400 m des pièces et à 400 m d’altitude ont été menées aux polygones de Tegel et de Kummersdorf. Il fut percé en quelques coups et descendit rapidement. 2 autres aérostats, planant à une hauteur de 100 à 250 m, et à 5 000 m de distance de la batterie, tombèrent, l’un après 10 coups et l’autre après 26, percés tous les 2 d’une vingtaine de trous.

10 au 19 décembre 1887 :

 

10/12/1887 : Expériences de tir contre des plaques blindées à Meppen avec des canons de 28 et 24 cm. Pour voir le détail de cette expérience, voir l’article sous cette date.

 

Chroniques de l’année 1887

 

Année 1887

 

France, politique : nouveau président de la République.

Carnot, est élu président et reste en poste jusqu’en 1894.

 

Allemagne, Strasbourg garnison : construction de l’hôpital militaire de Cronenbourg.

La place forte de Strasbourg était dotée d’un hôpital militaire. Toutefois, compte tenu de l’augmentation importante de l’effectif de la garnison allemande, un deuxième hôpital militaire a été construit dans le faubourg de Cronenbourg. La construction du « Hilfslazareth » est réalisée entre 1887 et 1890 sur un terrain de 1,8 hectares, situé le long de la route d’Oberhausbergen et absolument isolé de toute habitation. Il était conçu pour accueillir 200 lits. A cette époque l’hygiène commençait à jouer un grand rôle. Le Lazaret a donc été construit selon des règles les plus moderne pour l’époque et il est pourvu de nombreuses toilettes, de salles bien aérées, de chambres à deux lits pour malades contagieux, etc. L’ensemble du Lazaret comprenait un bâtiment principal à deux niveaux pour les services administratifs et médicaux, cinq grands pavillons longs de 60 m et dont chaque côté était pourvu d’une véranda spacieuse, d’une buanderie et d’une morgue. Chaque pavillon disposait de 40 lits, l’un de plus de 50 lits. Ces lits étaient répartis de façon judicieuse autour d’un couloir central. L’idée principale était de faire de cet hôpital un centre pour malades contagieux. Les différents pavillons « Isolierbaraken » n’avaient de ce fait qu’une seule entrée située à côté de deux pièces de désinfection. Autre nouveauté pour l’époque : l’installation d’un système moderne d’aération. Les architectes établirent que 60 m3 d’air étaient nécessaires pour chaque malade. On installa des bouches d’aération reliées à des tuyaux pour amener l’air frais de l’extérieur et des grilles d’évacuation dans les plafonds, pour évacuer l’air vicié. Le lazaret a été clôturé et pour le rendre le plus accueillant possible, on aménagea des plates-bandes et on planta de nombreux arbres. Le premier malade a été accueilli le 2 novembre 1891 et peu de temps après, quatre diaconnesses assuraient le rôle d’infirmière.

 

Samedi 1er janvier 1887

 

Allemagne, Alsace-Lorraine garnisons : transfert d’un bataillon de chasseurs.

La presse régionale du 1er janvier 1887 nous livre les informations suivantes : « Le bataillon de chasseurs « Jägerbataillon » en garnison à Haguenau, va, comme en rend compte le journal « Weser-Zeitung », être transféré à Schirmeck pour le 1er avril 1887. Pour le remplacer Haguenau reçoit un régiment d’infanterie complet avec l’état-major de brigade correspondant. Compte tenu du manque de casernes, deux bataillons seront encasernés dans les baraques du champ de tir de l’artillerie « Artillerieschießplatz ». Par ailleurs la garnison de Haguenau sera encore renforcée par deux groupes d’artillerie de campagne « Abteilungen Feldartillerie ». Également à cause de l’occupation de Sainte-Marie-aux-Mines « Markirch », sur le col de franchissement des Vosges vers Saint-Dié, des négociations doivent être menées. Si ces négociations aboutissent comme il est attendu, ce sont tous les cols Vosgiens qui seront sécurisé, si bien qu’une attaque par surprise sera devenue impossible. Seul Belfort avec sa forte garnison qui est un pieux permanent dans la chair de l’Allemagne, et une attaque de là en direction de Mulhouse devrait être difficile à contenir. Sur ce dernier point le journal « Schwäbische Merkur » précise : « On peut être enclin à être convaincu que le grand état-major allemand l’a pris compte ». Au moins Moltke a personnellement parcouru la région à cheval ».

 

Allemagne, Daubensand : construction de la digue du Rhin.

La presse régionale du 1er janvier 1877 nous livre les informations suivantes : « 190 travailleurs sont actuellement occupés à la construction d’une digue du Rhin. Cette dernière doit être relié à la digue qui traverse le ban de la commune de Rhinau ».

 

Allemagne, Marckolsheim : accident lors de l’aménagement de la digue du Rhin.

La presse régionale du 1er janvier 1877 nous livre les informations suivantes : « Lorsque mardi soir la rame de tramway roulait en direction de Marckolsheim, un axe s’est subitement brisé en rase campagne. On a immédiatement cherché de l’aide et une machine disponible soulagea la longue attente ».

 

Allemagne, Alsace-Lorraine, 15e corps d’armée : périodes de convocation des réservistes de complément.

La presse régionale du 1er mars 1877 nous livre les informations suivantes : « En rapport avec les directives concernant les exercices de réservistes de complément « Ersatzreservisten » pendant l’année 1887/88, au cours de l’année en cours ce sont 39 698 hommes qui seront appelés de la 1ère classe des réservistes de complément. De cela seront convoqués au 15ème corps d’armée (Alsace-Lorraine) : pour l’infanterie 779 hommes pour une période de 10 semaines, 584 hommes pour 4 semaines, 504 hommes pour le 3ème exercice (14 jours) et 432 pour le 4ème exercice (14 jours) ; chez les chasseurs : 25 hommes pour un exercice de 10 semaines, 23 pour un exercice de 4 semaines et respectivement 15 et 13 pour les 3ème et 4ème exercice ; pour l’artillerie à pied : 96 hommes pour un exercice de 10 semaines. La répartition des militaires du rang à convoquer pour les autres corps est la suivante : pour le génie : 96 hommes pour 10 semaines, 62 et 44 respectivement pour le 3ème et 4ème exercice (14 jours). La répartition pour le 2ème exercice (4 semaines) des militaires du rang destiné au génie n’a pas encore été publié ; pour le train : 60 hommes pour l’exercice de 10 semaines ; d’autres exercices de réservistes de complément pour le train n’auront pas lieu ».

 

Lundi 10 janvier 1887

 

Allemagne : Strasbourg, place forte : arrivée de nouvelles pièces d’artillerie pour les forts, garnison des forts, travaux de renforcement des ouvrages.

Une notre française de renseignement évoque les informations suivantes concernant l’artillerie et les travaux de renforcement de la place forte : « Informations concernant l’artillerie de la place : « Depuis quelques jours il arrive ici des pièces de siège en bronze toutes neuves de 15 cm. Ces pièces viennent de Spandau et seront transportées dans les forts pour y remplacer les pièces de 12 cm. Ces dernières pièces seront toutes remplacées par des pièces de 15 cm. Plusieurs wagons de poudre et autres munitions sont également arrivés ces jours derniers à la gare d’Austerlitz. Le tout a été transporté dans les magasins de la nouvelle enceinte du côté de la citadelle. Début des travaux de renforcement de la ceinture des forts détachés en conséquence de la crise de l’obus torpille : « Au 1er avril prochain, tous les forts et cavaliers de l’enceinte qui ont des casernes seront garnis de troupes. La direction des fortifications est actuellement en pourparlers avec les propriétaires pour l’achat des terrains servant de champs d’exercices. Tous ces forts sont munis de tout ce qui sera nécessaire pour recevoir leurs garnisons au complet. Aujourd’hui même, la fortification a commencé à faire poser les grillages barrières sur les murs de la contrescarpe aux saillants des forts à fossés secs. Il n’est donc plus question quant à présent de modifications de profils dans les saillants ; tout reste dans l’état actuel. La fortification fait faire encore pour 70 000 marks de grillages en plus afin de pouvoir garnir toute la contrescarpe des faces et des flancs des forts à fossés secs. Ces travaux devront être terminés sans faute dans un délai de deux mois. Je tiens tous ces renseignements de sources certaines. Le personnel de la fortification croit que la guerre éclatera bientôt ; car, dit-il, si la guerre n’était pas prévue, on aurait certainement procédé aux modifications projetées, des profils, qu’on aurait pu terminer, dans le courant de l’été prochain ».

 

Allemagne, Metz place forte : livraison de fil de fer pour les forts.

Une notre française de renseignement du 10 janvier 1887 évoque les informations suivantes concernant les travaux de renforcement de la place forte : « On vient de recevoir à Metz, plusieurs wagons de fil de fer galvanisé destiné à border les fossés secs, là où il n’y a pas de grilles ».

Remarque : c’est bien à partir de 1887 que l’on installe les réseaux de fils autours des ouvrages de Metz.

 

Allemagne, Metz garnison : un secret qui se concrétisera en 1914.

Informations diverses, sous toutes réserves. Note des services de renseignement français du 10 janvier 1887 : « Un habitant de Metz logeant un officier allemand prétend avoir surpris le secret suivant de ce dernier qui ne sera pas facile à vérifier : une armée allemande violerait en cas de guerre le territoire du Grand-Duché de Luxembourg et de la Belgique, pour envahir la France du côté de Mézières – Charleville ». Remarque : option surprenante pour cette époque mais qui se concrétise pendant les années 1890 avec le plan Schlieffen.

 

Jeudi 27 janvier 1887

 

Allemagne, fortifications : liste des places fortes devant être conservées et renforcées.

D’après les ordres du cabinet impérial « A.K.O. » du 3 décembre 1885, du 8 décembre 1886 et du 27 janvier 1887, les fortifications suivantes devaient être conservée et renforcées : 1. Metz. 2. Strasbourg. 3. Neuf-Brisach. 4. Les fortifications projetées à Sarrebourg-Molsheim. 5. Bitche. 6. Thionville. 7. Cologne. 8. Königsberg. 9. Boyen. 10. Thorn. 11. Posen. 12. Pillau. 13. Weichselmünde. 14. Swinemünde. 15. Friedrichsort. 16. Die Befestigungen an der unteren Elbe. 17. La même chose sur l’embouchure de la Weser. 18. Les défenses côtières de Wilhelmshaven.

Ont été classé comme indispensable : 19. Saarlouis, dès l’achèvement des futures fortifications de Sarrebourg et de Molsheim. 20. Sonderburg, dès que les ouvrages de Prier et de Röbsdorf dans la baie de Kiel seront terminés. 21. On devrait prendre ses distances de l’installation des ouvrages Kiel côté terre.

Doivent fournir une résistance renforcée à une attaque brusquée, et être conservé dans l’état : 22. Mayence, en tant que barrage protégeant toutes les voies ferrées et routes qui se rencontrent ici et en tant que tête de pont, par-dessus le Rhin, pour une armée de campagne précédent la place. 23. Ingolstadt.

Doivent rester et être maintenu dans leur état : 24. Coblence. 25. Spandau. 26. Les fortifications côté terre autour de Wilhelmshaven. 27. Le Nehrungsfort à Memel. 28. Le reste des fortifications de Marienburg. 29. Stralsund. 30. Kolberg. 31. Graudenz.

Les autres forteresses : 32. Ulm. 33. Rastatt. 34. Wesel. 35. Glocau. 36. Neisse. 37. Glatz. 38. Torgau. 39. Danzig. 40. Küstrin. 41. Magdebourg. 42. Germersheim. 43. Königstein, classée comme peu importante, parce que qu’elles sont pour une partie loin de la frontière d’Etat, ne doivent pas être en mesure de contrer une attaque en règle, quelles n’avaient plus une grande capacité de résistance face à une attaque en règle.

Pour leur transformation et simplification la commission de défense du territoire fait des propositions précises, qui ont été approuvées par le roi par l’ordre du cabinet di 8 décembre 1886.

 

Allemagne, places fortes : ordonnance impériale relative au renforcement des intervalles entre les forts détachés.

On a décidé par l’ordonnance impériale « A.K.O. » du 27 janvier 1887, qu’il fallait, à la hauteur des forts, aménager une position d’infanterie dont les points d’appui principaux devaient être les forts, qui devaient également servir de position à quelques pièces d’artillerie lourde. Pour les intervalles on a ordonné la construction d’ouvrages intermédiaires aptes à résister à un assaut et à des abris pour l’infanterie, tandis que la masse de l’artillerie prendra place derrière les forts, il fallait aménager des remparts de protection, des voies d’accès pour les pièces, des abris pour les munitions et les servants, prendre des mesures pour le camouflage et préparer le matériel pour la réalisation des obstacles. Les abris d’infanterie « A-Räume » et les abris à munitions « M-Räume » ont été construits dans un premier temps en maçonnerie (en briques) et plus tard, le plus souvent en béton avec une épaisseur de 1,50 à 3 mètres. Avec tout cela, les intervalles ont reçu un treillis d’ouvrages qui devaient être complétés lors de la mise en état de défense.

 

Allemagne, Neuf-Brisach, place forte : ordonnance relative au renforcement de la place.

Par l’ordre du Cabinet impérial « A.K.O. » du 27 janvier 1887, la décision concernant le maintien et le renforcement de la place forte a été prise.

 

Vendredi 4 février 1887

 

Angleterre, révélation de la presse : La presse anglaise évoque le passage des troupes allemandes par la Belgique en cas de guerre.

C’est le Standard, un journal conservateur de l’époque, qui publie que dans le cadre d’une guerre franco-allemande, rien ne s’opposerait au passage allemand par la Belgique neutre. Le chef du parti Libéral serait du même avis !

Remarque : option évoquée dans une note française de renseignement le 10 janvier 1887. A-t-on organisé des fuites dans la presse anglaise sur ce sujet ? Ou s’agit-il de donner un argument supplémentaire pour aider le gouvernement belge dans son projet de fortifier les places de Liège et de Namur ?

 

Lundi 7 février 1887

 

Allemagne, Strasbourg, place forte : travaux de renforcement des forts détachés.

Une notre française de renseignement du 7 février 1887 nous livre les informations suivantes concernant les travaux de renforcement de la place forte.

Installation du chemin de fer de ceinture : « Belfort, le 7 février 1887. Sur un ordre télégraphique arrivé tout récemment de Berlin à Strasbourg, le génie militaire a mis immédiatement en œuvre la construction d’un chemin de fer de ceinture destiné à relier entre eux les forts extérieurs qui entourent la place. L’établissement de ce chemin de fer est prévu depuis longtemps, mais son exécution, d’après les renseignements antérieurs, ne devait se faire qu’au moment d’une guerre. La ligne se composera d’une voie étroite, pour servir au transport des matériaux, et d’une voie normale, devant servir à l’armement des ouvrages ; cette voie sera raccordée avec le chemin de fer de l’Etat ».

Travaux de renforcement des forts détachés :

« L’entreprise des travaux a été donnée à la société Heydt et Cie, maison avec laquelle on a traité de gré à gré, et qui est la même que celle chargée des travaux de revêtement au ciment et au béton à exécuter dans les forts. Les travaux, commencés immédiatement sur plusieurs chantiers, doivent être terminés dans le délai de deux mois. Le génie vient de charger M.M. Heydt et Schuster, sans adjudication et au prix du devis, de tous les travaux de renforcement des casemates. Les casemates, abris etc., seront découverts afin qu’on puisse les recouvrir d’une couche de béton. Ce béton sera formé de mortier-ciment et de silex cassé.

On conduit déjà du matériel et des matériaux dans les forts pour l’exécution de ces travaux, qui devront être terminés sans faute le 1er avril prochain. A cet effet l’administration militaire, vient de commander 900 wagons de ciment Portland et 1 000 wagons de silex-pierre bleue. Elle vient aussi de commander à M. Schaeffer, tuilier à Achenheim, près Strasbourg, 400 000 briques pour les forts. Il y aura donc aussi beaucoup de maçonnerie, ce qui est tout naturel, car si l’on veut couler du béton, il faut que les côtés soient fermés par des murs. Les travaux en question sont évalués à 1 million ».

 

Dimanche 20 février 1887

 

Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie : renouvellement de la Triplice.

L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie renouvellent l’accord de la Triplice, c’est-à-dire une assistance mutuelle sui l’un de ses pays était attaqué.

 

Mercredi 23 février 1887

 

Allemagne, places fortes : ordonnance relative à la transformation des remparts des fortifications.

Le 23 février 1887, le ministère de la guerre a émis une ordonnance donnant l’ordre de transformer toutes les portions de rempart non indispensables à l’artillerie, au profit de la défense de l’infanterie, et en même temps, de commencer la construction de batteries annexes qui avaient été planifiées mais non réalisées et de les doter d’abris à munition à l’épreuve des bombes.

 

Vendredi 28 février 1887

 

Allemagne, armée : L’annuaire de l’Armée prussienne pour 1887.

La revue militaire de l’étranger a publié cet article qui fait une synthèse relative aux informations apportées par ce nouvel annuaire, dont voici le texte intégral : Chaque année, la publication de l’Annuaire fait défiler devant nous les cadres de l’armée prussienne. Ce spectacle est loin d’être monotone, et l’on peut toujours y faire de nouvelles observations aussi bien sur la situation et la valeur du corps des officiers que sur les réformes accomplies depuis la précédente revue. L’année dernière nous avons nommé à nos lecteurs les généraux commandant de corps d’armée, en ajoutant à leurs noms certaines indications sur leur passé militaire. En 1887, nous allons trouver quelques nouvelles figures : Au IIe corps, le général von Dannenberg a été mis à la retraite et remplacé par le général von der Burg, auparavant gouverneur de Strasbourg. Cet officier général, relativement jeune pour un commandant de corps, sort de l’artillerie. Il a eu une carrière très brillante : né en 1831, il débuta en 1848 comme second lieutenant ; en 1862 et 1863, il suivit l’expédition du Mexique avec l’armée française ; en 1864, il fit la campagne du Danemark au grand quartier général. En 1866, il était attaché militaire à Florence quand éclata la guerre, qu’il fit au quartier général de la 2e armée. En 1867, il vint à l’ambassade de Prusse à Paris et y resta jusqu’en 1870. A ce moment, il était lieutenant-colonel et remplit pendant la campagne les fonctions de chef d’état-major du Ier corps, puis celles de chef d’état-major de l’armée d’occupation. Il fut pendant deux ans chef d’état-major du XVe corps. Il était gouverneur de Strasbourg depuis 1884. Au Ve corps, le général von Meerscheidt-Hüllesem a remplacé le général von Stiehle. Le général Meerscheidt-Hüllesem, né en 1825, a servi dans l’infanterie, il y a fait comme capitaine la campagne de 1864, comme chef de bataillon celle de 1866 et, enfin, commandant du 41e d’infanterie, celle de 1870. Il a commandé une brigade de la garde et il est général de division depuis 1881.

Le général von Stiehle a été nommé inspecteur général du génie et des pionniers, en remplacement du général von Brandenstein, décédé. Cette nomination d’un commandant de corps d’armée, jeune et très en vue, à un poste qui jusque-là n’avait été que secondaire, a été fort commentée. Elle coïncide précisément avec d’importantes modifications dans le service et elle laisse prévoir une réorganisation plus complète encore de toutes les troupes de forteresse. Au VIe corps, le général von Wichmann est mort ; le commandement est entre les mains du général von Boehn, né en 1824, chef de bataillon d’infanterie en 1866, colonel du 2e grenadier de la garde en 1870, puis, la même année, du 1er régiment d’infanterie de la garde. Le général avait voulu prendre sa retraite en 1876, mais sa demande fut rejetée ; il fut placé pendant un an en disponibilité sans que la suite de sa carrière eût à souffrir de cette interruption. Au XIIIe corps, le général von Schachtmeyer a pris sa retraite et a été remplacé par le général von Alvensleben. Cet officier général est né en 1827 ; il a fait la campagne de 1866 comme officier d’état-major au corps de cavalerie de la 1ère armée, et celle de 1870 comme colonel du 15e ulans. Depuis 1880, il commande la 10e division d’infanterie. Avant d’être nommé au XIIIe corps, il fut pendant quelques mois placé à la tête du Ve. Dans la série des commandants de division et de brigade qui suivent, il semble que le chef de l’armée ait procédé à un certain rajeunissement. Il y a eu 51 nominations cette année contre 34 en 1885 et 35 en 1883. Il ne faut pas oublier que cette augmentation coïncide avec un grand effort fait par l’autorité militaire allemande pour éliminer des cadres les éléments trop vieux. Au mois d’avril, la nouvelle loi sur les pensions lui a donné le moyen de renvoyer après dix ans de service, avec une retraite proportionnelle, les officiers fatigués qui, sans avoir démérité, se seraient néanmoins montrés au-dessous de leur tâche. Le budget de l’Empire, pour 1887-88, prévoit de ce fait une augmentation de dépenses de 2 735 000 francs. La mesure sera donc largement appliquée, probablement dès 1887. Pendant l’année qui vient de s’écouler, il semble que les voies aient été préparées, et l’avancement a déjà pu être augmenté en comblant les nombreuses vacances de grades qui existaient jusqu’à ce jour. On sait, en effet, que beaucoup d’emplois étaient occupés par de s officiers d’un grade inférieure. Il y avait une marge qui a été en partie remplie : dans la cavalerie, par exemple, nous comptons 21 nominations de colonels, alors qu’il ne s’y est produit que 13 vacances, et, dans l’artillerie, 18 nominations pour 8 vacances. Au total, en dehors des seconds lieutenants, l’Annuaire enregistre 200 nominations de plus que l’année précédente. C’est un progrès réel. Mais que l’on se garde de croire que ce sont les intérêts personnels qui entrent en ligne de compte dans cette réforme. Le maréchal de Moltke, qui en a été le promoteur, a présenté la question au point de vue bien plus élevé de l’intérêt général de l’armée et du pays : « L’armée a vieilli, a-t-il dit au parlement, jusque dans les rangs inférieurs de ses cadres, donnez-lui la loi des retraites, si vous voulez lui rendre sa force et lui assurer une jeunesse pleine de sève ! » La parole du vieux maréchal garantit l’application de la loi, qui sera, à n’en pas douter, aussi impartiale que ferme. A ce propos, il n’est pas sans intérêt d’examiner quel a été le sort des généraux au XVe corps, qui a exécuté cet automne les manœuvres impériales en Alsace, devant toutes les sommités de l’armée : le général von Heuduck, qui faisait fonction de commandant du corps d’armée, est nommé titulaire du poste ; le général von Passow, commandant la 60° brigade d’infanterie, est nommé au commandement de la 21e division ; le général de brigade von Gottberg, commandant la division de cavalerie, est promu divisionnaire ; le général von Haeseler, commandant la 31e brigade de cavalerie, prend le commandement de la 6e division d’infanterie. Cependant, le général von Massow, commandant la 30e division depuis quelques mois à peine, a pris sa retraite bien qu’il n’eût environ que cinquante-sept ans.

Toutes ces mutations sont postérieures aux manœuvres, qui ont donc été une véritable épreuve pour le commandement. Dans la division de cavalerie, quatre commandants de régiment ont obtenu de l’avancement sur place ; preuve évidente du soin avec lequel sont choisis les chefs des troupes destinées à marcher en avant les premières, en cas de mobilisation. Nous compléterons ces détails en disant que l’abondance extraordinaire des nominations qui ont suivi les manœuvres impériales, témoignent que le XVe corps a été jugé par l’Empereur à hauteur de sa mission. Le défilé va commencer, à peu près identique comme effectifs à celui de l’an dernier : Les aides de camp généraux de l’empereur sont réduits à 20 par la mort du général von Boyen ; ils sont suivis par les 4 généraux “à la suite de Sa Majesté” et par 15 aides de camp dont deux nouveaux, le lieutenant-colonel von Vuillaume, ancien attaché militaire à Paris, et le major von Bülow. Le cabinet militaire de l’Empereur ne compte plus que 5 officiers ; ses chefs ne sont points changés. Le ministère de la guerre vient ensuite avec ses trois grandes directions. La première a été remaniée et se trouve maintenant subdivisée en bureaux des différentes armes dirigés par des officiers supérieurs. Tout ce qui concerne les affaires personnelles, la justice, l’aumônerie, les décorations, etc., a été enlevé à ce département et occupe un bureau spécial de la 3e direction. Le ministère emploie 4 généraux, 50 officiers, 29 conseillers civils ou de l’intendance, 7 médecins militaires, 3 payeurs. Le grand état-major est peu changé : il compte 38 officiers du cadre principal (les officiers d’état-major des gouvernements de place fortes ne figurent plus au grand état-major comme par le passé), 1 général et 46 officiers du cadre latéral, 54 officiers détachés et 11 commissaires de ligne. L’état-major de l’armée dans son ensemble présente : 1 Feldmaréhal, 1 général de division, 4 généraux de brigade, 8 colonels, 6 lieutenants-colonels, 56 majors et 44 capitaines du cadre, 2 majors et 3 capitaines agrégés ; 7 colonels, 2 lieutenants-colonels, 4 majors et 15 capitaines à la suite. Viennent ensuite 40 aides de camp de la famille royale et des princes allemands ; 4 généraux, 3 colonels ou lieutenants-colonels classés parmi les officiers de l’armée ; 26 généraux, 23 officiers supérieurs et 44 officiers subalternes à la suite de l’armée. Dans cette dernière catégorie, 12 officiers occupent des positions actives ; nous y trouvons toujours les 10 officiers turcs, détachés pour leur instruction dans les régiments de toutes armes, et quelques-uns d’entre eux avec avancement depuis le 1er janvier 1886. Les pages suivantes présentent les modifications que nous avons signalées dans les commandements de corps d’armée ; trois inspections d’armées sur cinq restent encore inoccupées. Au IIIe corps d’armée, une 3e inspection de Landwehr a été créée provisoirement, malgré le rejet des crédits par le Parlement. Chacune des inspections est rattachée à une des divisions de son corps d’armée. L’inspecteur doit prendre part à toutes les manœuvres de cette division. Au point de vue recrutement, chaque inspection comprend un certain nombre de bureaux de recrutement du territoire et remplit à leur égard le rôle généralement dévolu à la brigade.

Les inspections du génie ont été remaniées, de manière à mieux déterminer le rôle de chacune :

1ère inspection : côtes de la mer du Nord et de la Baltique ;

2ème inspection : frontière orientale ;

3ème inspection : frontière occidentale.

Parmi les gouverneurs de places fortes nous citerons, bien qu’il ne figure pas encore dans l’annuaire, le général von Verdy du Vernois, tout récemment nommé gouverneur de Strasbourg. C’est un officier de cinquante-six ans environ, très connu comme écrivain militaire, il sort de l’état-major et a dirigé au grand état-major la section historique. En 1870, il était employé au grand quartier général. Le commandant de Kiel n’est plus inscrit ici : la place a cessé de ressortir aux autorités militaires pour passer dans le domaine de la marine. Cette dernière tend peu à peu à prendre en charge toute la défense fixe des côtes. Les ouvrages du bas Weser lui ont été également confiés au mois de novembre. Cette nouvelle organisation nécessite une augmentation des troupes de marine. En revanche, elle rendra disponible un certain nombre de bataillons de forteresse (artillerie et génie) de l’armée de terre. Le 9e bataillon d’artillerie de forteresse sera transporté de Lehe à Cologne, le 1er avril. Au milieu des corps de troupe prussiens passent, pour la première fois, le régiment d’infanterie brunswickois n°92 et le régiment de hussards n°17 de même contingent, dont l’autonomie a pris fin par suite de la convention du 24 mars dernier. Plus loin, deux nouvelles écoles font leur apparition dans l’Annuaire : l’école de construction de forteresse, destinée à former les employés et des gardes du génie recrutés parmi les sous-officiers pionniers, et l’école de télégraphie militaire, à laquelle sont détachés annuellement plus de 100 sous-officiers de la cavalerie et du génie. Chacune de ces écoles est commandée par un major et un capitaine adjoint ; la première compte 2 officiers et la seconde 4 officiers professeurs (ces deux écoles sont établies à Berlin). Avec le régiment de chemins de fer défilent 9 lieutenants d’infanterie stagiaires, et, à la gauche du régiment, la nouvelle section aéronautique. Celle-ci est dirigée par un major, auquel sont adjoints 1 capitaine, 2 lieutenants et 1 second lieutenant. La Militär Zeitung compte dans l’ensemble de l’armée d’active 13 749 officiers, répartis comme suit :

Officiers généraux : 2 Feld-maréchaux, 50 généraux de l’infanterie et généraux de la cavalerie, 9 généraux de l’infanterie et généraux de la cavalerie caractérisés, 65 généraux-lieutenants, 11 généraux-lieutenants caractérisés, 107 généraux-majors, 10 généraux-majors caractérisés, soit un total de 254.

Officiers supérieurs : Infanterie : 161 colonels, 172 lieutenants-colonels, 699 majors (commandants).

Cavalerie : 55 colonels, 38 lieutenants-colonels, 206 majors (commandants).

Artillerie de campagne : 33 colonels, 22 lieutenants-colonels, 110 majors (commandants).

Artillerie de forteresse : 14 colonels, 14 lieutenants-colonels, 60 majors (commandants).

Génie : 11 colonels, 11 lieutenants-colonels, 59 majors (commandants).

Train : 3 colonels, 5 lieutenants-colonels, 9 majors (commandants).

Soit un total de : 277 colonels, 262 lieutenants-colonels, 1 143 majors (commandants).

Parmi lesquels figurent les officiers supérieurs d’état-major, de l’état-major des places, etc…

Officiers subalternes :

Etats-majors : 62 capitaines.

Infanterie : 1 709 capitaines, 1 648 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 3 511 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Cavalerie : 394 capitaines, 396 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 950 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Artillerie de campagne : 297 capitaines, 281 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 736 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Artillerie de forteresse : 169 capitaines, 112 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 234 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Génie, pionniers et régiments de chemin de fer : 152 capitaines, 136 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 202 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Train : 50 capitaines, 44 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 70 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Gendarmerie : 29 capitaines, 4 premiers-lieutenants (lieutenant en France).

Positions diverses (chasseurs de campagne, état-major des places, personnels spéciaux d’artillerie, écoles militaires, etc.) : 179 capitaines, 106 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 252 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Soit un total de : 3 041 capitaines, 2 727 premiers-lieutenants (lieutenant en France), 6 045 seconds-lieutenants (sous-lieutenant en France).

Il y a une augmentation de 274 officiers depuis le commencement de 1886.

L’année 1886 a vu de nombreux changements de garnison ; les mouvements ont été de deux sortes : les uns ont eu pour but de grouper davantage les corps de troupes et d’augmenter ainsi les facilités d’instruction et de mobilisation (le nombre des garnisons prussiennes est réduite de 348 à 337), les autres étaient destinées à augmenter la concentration sur les frontières, ou à relever certains corps d’Alsace-Lorraine. Voici la série de ces mouvements :

La commission de ligne, dont le siège était à Schwerin, a été portée à Altona.

L’état-major de la 11e brigade d’infanterie a été transféré de Berlin à Brandebourg.

La 3e inspection du génie est venue de Mayence à Strasbourg.

Le bataillon de fusiliers du 3e régiment de grenadiers de la Prusse Orientale n°4, a été porté à de Neufahrwasser à Ortelsbourg, et le bataillon de fusiliers du 4e régiment de grenadiers n°5, de Deutsch-Eylau à Neufahrwasser.

Le 3e régiment d’infanterie poméranien n°14 a rallié à Graudenz ses détachements de Stralsund et de Greifswald.

Le 7e régiment d’infanterie de la Prusse rhénane n°44 s’est avancé de Graudenz à Osterode, Deutsch-Eylau et Soldau.

Le 5e régiment d’infanterie poméranien n°42 a quitté Metz pour Stralsund et Greifswald ; il a été remplacé par le 131e, venu de Paderborn, Lippstadt et Hörter.

Le 1er bataillon du 6e régiment d’infanterie Westphalien n°55 a été transféré de Soest à Hörter.

Le 5e régiment de cuirassiers n’est plus fractionné qu’en trois groupes au lieu de cinq : Lissa, Guhrau et Bojanowo.

Le 1er régiment de dragons de Silésie n°4 se trouve groupé à Lüben.

Le 10e dragons est venu de Metz à Allenstein renforcer la 2e brigade de cavalerie et a été remplacé par le 13e dragons, Schleswig-Holstein. C’est le 2e régiment de ulans de Hanovre n°14 qui occupe aujourd’hui Saint-Avold et Faulquemont.

Le 2e hussards est réuni à Posen et le 3e hussards à Rath ? ? ?

Le 1er escadron du 8e régiment de ulans est venu d’Elbing à Riebourg.

Les ulans de Lituanie, régiment n°12, occupent Insterbourg et Sallupönen.

L’état-major et la 2e Abteilung du 1er régiment poméranien d’artillerie de campagne n°2 sont transférés à Stettin, à la place de l’état-major et de la 2e Abteilung du 2e régiment n°17, transféré à Bromberg.

Le bataillon de pionniers poméranien n°2 est à Thorn, et le 3e bataillon du train à Spandau.

Un certain nombre de ces mouvements sont encore prévus pour le 1er avril prochain ; nous ne nous y arrêtons pas actuellement.

Voici venir tous les officiers de réserve et de landwehr. Leur groupement est différent de celui précédemment adopté. Derrière chaque commandant de bureau de recrutement, marchent un certain nombre d’officiers du recrutement (Bezirks-Offiziere). Ceux-ci ont remplacé les anciens commandant de compagnie (Landwehr-Kompagnie-Führer). Ce ne sont plus seulement des officiers d’infanterie de Landwehr déjà anciens, mais ils comptent aussi des officiers de réserve de toutes les armes et même des officiers à la disposition (il y a même un lieutenant d’active de l’armée d’active détaché dans ces fonctions pour le territoire de Hohenzollern), ayant le certificat de commandants de compagnie pour le cas de mobilisation. Cette nouvelle organisation semble faire tomber le dernier vestige de l’ancienne Landwehr considérée comme garde territoriale ; elle indique nettement que ces troupes sont encadrées, an cas de mobilisation, par des éléments jeunes, pris jusque dans les rangs de l’armée d’active, et elle marque le passage définitif de la Landwehr dans l’armée de campagne.

Quinze bureaux de recrutement n’ont pas encore pu constituer ce personnel ; parmi eux, les bureaux de Sarreguemines et de Sélestat.

La réserve compte 6 667 officiers et la Landwehr, 5 522 ; soit une légère augmentation dans la réserve correspondant à une petite diminution dans la Landwehr, suite de la tendance que nous avons signalé l’année dernière. Quelques bataillons de Landwehr ont changé de centre et même ont passé d’un régiment à un autre. Thorn est devenu le chef-lieu du 1er bataillon du 61e régiment, et Neustadt forme le 2e bataillon du 5e régiment. Le 1er bataillon du 87e a désormais son centre à Oberlahnstein, et le 2e bataillon du 60e, à Steglitz.

Nos lecteurs viennent de feuilleter avec nous presque tout l’Annuaire de 1887. Au passage, ils auront noté bien des détails qui leur permettront de tenir à jour leur connaissance de l’armée allemande. En terminant, ils n’auront à enregistrer que de nouveaux progrès accomplis dans le courant de 1886 :

Rajeunissement et augmentation d’effectif dans les cadres de l’armée d’active ; groupement des garnisons plus puissant, au point de vue de l’instruction et de la mobilisation ; constitution d’un noyau solide aux centres des bataillons de Landwehr ; passage de la défense fixe des côtes dans le domaine de la marine ; perfectionnement dans les branches latérales de l’aérostation et de la télégraphie militaire : voilà les progrès qui ressortent de la revue sommaire que nous venons de passer.

Si nous y ajoutions l’ouverture de la ligne Stuttgart – Strasbourg, par Freudenstadt, l’apparition du nouveau règlement de cavalerie et du projet de règlement sur le service en campagne, l’allégement de la charge du fantassin, la fabrication active et la mise en service du fusil à répétition, nous pourrons sans doute conclure de ce bilan suffisamment chargé que l’année a été bien employée. Mais avant tout, nous constaterons l’effort persévérant de l’autorité militaire allemande, toujours vers le même but : rendre toutes ses forces plus mobiles et plus propres à l’offensive. Il n’y a ni temps ni argent perdu dans cette marche constante qui, sans bouleversements et sans à-coup, conduit sûrement au progrès. L’année 1887 en marquera probablement une étape importante. Les augmentations d’effectif prévues par le nouveau septennat développeront l’artillerie et l’infanterie. Elles serviront aussi à renforcer les régiments actuels d’infanterie et en porteront les compagnies à près de 150 hommes. Avec la fixité des effectifs, quelle force ce sera pour l’éducation, l’instruction et la cohésion des troupes !

A son dernier anniversaire, le vieil Empereur jetait un regard de complaisance sur son œuvre d’organisation militaire ; le nouveau septennat lui donnera sans aucun doute les moyens de la couronner dignement.

 

Samedi 5 mars 1887

 

Allemagne : Strasbourg, place forte.

Une notre française de renseignement du 5 mars 1887 nous livre les informations suivantes concernant les travaux de renforcement de la place forte : « Installation du chemin de fer de ceinture : A la date du 12 février 1887, le Gouverneur de Strasbourg a décidé l’établissement d’un chemin de fer à voie étroite passant du pont du canal près de Hœnheim en prenant ensuite la chaussée du chemin de fer de ceinture, la route de ceinture derrière le Fort Roon, puis le chemin vicinal n°63 à partir du kilomètre 12.000 jusqu’au kilomètre 13.100, ensuite la route vers le fort Podbielski et là par le chemin vicinal n°11 du kilomètre 14.700 au kilomètre 14.870 jusqu’au fort Grand-Duc de Bade. Ce chemin de fer est destiné à transporter les matériaux dans les divers forts sur son passage. Par ordre subséquent, et pour le même objet, un chemin de fer doit être établi de la gare de Holtzheim au fort Prince de Bismarck ».

 

Allemagne, armée impériale allemande : nouvelle loi de programmation militaire.

La nouvelle loi de programmation militaire de 7 ans « Militärvorlage » est approuvée.

 

Jeudi 24 mars 1887

 

Angleterre - Autriche-Hongrie - Italie : Accord de la Méditerranée conclu.

L’Autriche-Hongrie adhère à l’accord de la Méditerranée conclu entre l’Angleterre et l’Italie.

 

Mardi 29 mars 1887

 

Allemagne, Strasbourg garnison : arrivée du 99e régiment d’infanterie.

Un article de la presse régionale daté du 29 mars 1887, nous informe des faits suivants : « Le 99ème régiment d’infanterie « 99. Infanterieregiment » est arrivé dimanche de Posen et a traversé la ville dernière sa musique. Les militaires du rang avaient l’air fatigué du long voyage ».

 

Avril 1887

 

France – Allemagne : Affaire Schnaebelé.

À la suite de l’affaire « Schnaebelé », la France renforce son équipement militaire contre l’Allemagne.

 

Vendredi 1er avril 1887

 

Strasbourg, garnison du Fort Grossherzog von Baden.

A partir du 1er avril 1887, tous les grands forts de la ceinture fortifiée de Strasbourg, sont doté d’une garnison permanente comprenant une ou deux compagnies d’infanterie, qui s’installent pour une durée d’un an. Ce système est appelé « Bataillons-Wechsel ». Tout simplement, un des trois bataillons de chaque régiment d’infanterie est chargé d’assurer pendant un an tous les services de garde attribués au régiment. Ainsi, ce bataillon détache en règle générale deux compagnies dans chaque grand fort dont il doit assurer la garde. Au Fort Grossherzog von Baden, c’est le régiment d’infanterie « Infanterie-Regiment Nr. 105 » de Strasbourg qui détache en permanence deux compagnies du 1er bataillon qui s’installent au fort Frère pour une période d’un an. Elle détache tous les jours, pour une période de 24 heures, un petit détachement de garde.

Toutefois, quelques années après, les deux compagnies du régiment d’infanterie 105 sont remplacés par deux compagnie du 2ème groupement d’artillerie du Fuss-Artillerie-Regiment Nr. 10. Les 4 batteries de ce groupe d’artillerie vont se succéder deux par deux, jusqu’au début de la guerre en août 1914.

 

Samedi 2 avril 1887

 

Allemagne, Strasbourg garnison : forte augmentation de l’effectif de la garnison.

D’après un article de la presse régionale du 2 avril 1887, l’effectif actuel de la garnison a augmenté de 3 000 hommes.

 

Allemagne, Mulhouse, ville : arrestations à la suite d’exclamations de « Vive la France ».

La presse régionale rapporte un incident qui s’est déroulé à Mulhouse : « L’exclamation « Vive la France ! » a à nouveau entraînée des arrestations. Dans un bistrot de la rue Nordfeldstraße, quelques travailleurs s’exclamèrent fortement ; quelques travailleurs allemands présents firent des remarques qui entraînèrent une querelle, qui s’est poursuivie dans la rue avec des chopes de bière. L’arrestation des protagoniste mis fin au bruit ».

 

Mercredi 13 avril 1887

 

Allemagne, Strasbourg place forte : essais d’inondations défensives.

Une notre française de renseignement du 13 avril 1887 nous livre les informations suivantes concernant les travaux de renforcement de la place forte :

Enceinte urbaine : « Les fossés du corps de la place de la ville veut être l’objet d’un essai d’inondation, de façon à pouvoir s’assurer si tous les barrages, écluses, etc. fonctionnent bien, en cas de siège.

Le Kriegs-Laboratorium, situé derrière l’Orangerie, s’écroule, il paraît que les fondations n’en sont pas très solides en raison de ce qu’elles reposent sur du gravier et que le bâtiment est pour ainsi dire situé contre le canal de la Marne au Rhin. On travaille activement à le réparer ».

Fort Fransecky et ouvrage de l’écluse 88 : « Des travaux analogues se font au fort de la Wantzenau et à celui situé au pied de l’écluse 88, endroit où le canal de la Marne au Rhin débouche dans le Petit Rhin (à 200 mètres du Rhin) ».

 

Jeudi 21 avril 1881

 

Allemagne, Strasbourg place forte : réalisation d’un plan projet pour l’installation des fours à pain dans les forts à fossés sec pour le rapport du 20 avril 1881.

Le service impérial des fortifications de Strasbourg fait réaliser un plan de masse à l’échelle 1/100e sur deux feuilles pour l’installation des fours à pain des boulangeries des forts détachés à fossé sec de la rive gauche du Rhin à Strasbourg. La page 1 comporte les inscriptions suivantes : « Fortifikation Strassburg » service des fortifications de Strasbourg ; « Entwurf für die Anlage von Backöffen in den Forts : Moltke, Roon, Mundolsheimerkopf, Veste Kronprinz, Grossherzog v. Baden, Fürst Bismarck und Kronprinz von Sachsen » projet d’installation de four à pain dans les forts : … » ; « Zum Bericht von 20. April 1881 gehörig » appartenant au rapport du 20 avril 1881, « Blatt II » feuille II ; pour chaque fort mentionné ce plan présente une coupe et un plan de masse de l’implantation détaillée des deux pièces, l’une avec le four à pain et l’autre voisine en tant que dépôt de vivres, pour chaque fort. Le plan comporte plusieurs signatures : « B illisible », « Major und Ingenieur vom Platz » chef de bataillon du génie et ingénieur de la place ; « Hoelzer » « Major im Stabe des Ingenieur Corps » chef de bataillon du génie à l’état-major du Corps des Ingénieurs ; « gelesen » lu, « Krieger », reste illisible ; « gelesen » lu, et illisible.

 

Mardi 26 avril 1887

 

Allemagne : Reichsland, Alsace-Lorraine : Constructions de garnison.

Dans un article daté du 26 avril 1887, a presse régionale nous livre les informations suivantes : « Dans le budget extraordinaire du parlement impérial « Reichstag » on trouve les demandes suivantes relatives aux constructions de garnison etc. en Alsace-Lorraine ; pour la construction nouvelle d’une caserne pour deux bataillons d’infanterie à Colmar une première annualité de 1 000 000 M (coût total 1 813 000 M), pour la construction nouvelle d’une caserne d’Infanterie à Dieuze 2 370 000 M, pour la construction neuve d’une caserne pour 2 bataillons d’infanterie à Haguenau une première annualité de 94 000 M (coût total 1 770 000 M), pour la construction neuve d’un casernement pour deux bataillons d’infanterie à Mulhouse une première annualité de 466 000 M (coût global 2 073 000 M), pour l’agrandissement d’une caserne à Neuf-Brisach 260 000 M, pour la construction nouvelle d’une caserne pour un bataillon du train à Strasbourg, une première annualité de 458 000 M (coût total 1 103 000 M), pour l’acquisition de nouveaux ou l’extension des terrains d’exercices ou des champs de tir, une dernière annualité de 547 000 M (des 1 147 000 M qui avaient été programmés dans le coût global de l’état pour le budget 1886/87, sur les 600 000 M qui étaient prévus. Ces sommes concernent le champs de tir et terrain d’exercice de Dieuze, Colmar et Strasbourg, l’agrandissement du camp de baraques « Barakenlager » du champ de tir de l’artillerie à Haguenau, pour la construction nouvelle de locaux d’hôpitaux militaires annexes « Hilfslazarethlokalen » à Strasbourg, une première annualité de 100 000 M (coût global 200 000 M), pour l’agrandissement de l’hôpital militaire de garnison de Haguenau « Garnisonslazareth » une première annualité de 35 000 M (coût global 65 000 M), pour la construction nouvelle de l’hôpital militaire de garnison à Dieuze une première annualité de 110 000 M (coût global 195 000 M), pour l’agrandissement des installations « Lazaretheinrichtungen » de l’hôpital militaire de Neuf-Brisach 30 000 M ».

 

Jeudi 28 avril 1887

 

Allemagne, Metz place forte : tir sur un ouvrier qui traverse le glacis.

Lundi, d’après la Lothringische-Zeitung, l’ouvrier de 38 ans Johann Leitlinger, père de 6 enfants, a voulu utiliser sur son chemin de retour à la maison, un chemin interdit qui passe sir le glacis du Fort Saint-Julien. Lorsque la sentinelle l’interpella, il essaye de s’échapper. La sentinelle a fait feu à une distance de 100 m et l’a blessé à l’avant-bras.

 

Allemagne, Metz garnison : suicide au canon.

L’adjudant « Feldwebel » Wilhelm L. du 31ème régiment d’artillerie de campagne « 31. Feldartillerie-Regiment » en garnison dans la ville, c’est suicidé d’une façon fort horrible. Il faisait l’objet d’une demande de punition pour voies de faits sur une recrue, et dans un coup de folie il décida de mettre fin à ses jours. C’est pour cette raison qu’il enfourna dans une pièce d’artillerie une boîte à mitrailles contenant 76 balles, se mit devant la bouche du canon et actionna la mise à feu du canon. Une très forte détonation résonna et immédiatement tous les militaires accoururent sur le lieu du suicide. Un horrible spectacle se présentait à eux. On ne trouva plus que des morceaux épars du corps de l’adjudant. La tête était désolidarisée du tronc. Après enquête il s’avère que L. s’était attaché au canon, pour n’y échapper en aucun cas.

 

Mai 1887

 

Grande-Bretagne : renforcement de la flotte.

La Grande-Bretagne décide de procéder à un renforcement de sa flotte de guerre.

 

Mercredi 4 mai 1887

 

Italie – Espagne : accord de la Méditerranée entre l’Espagne et l’Italie.

L’Italie et l’Espagne conclue l’accord de la Méditerranée.

 

Mardi 31 mai 1887

 

Alsace-Lorraine, armée : Exercices des réservistes de complément.

Exercices des réservistes de complément « Ersatz-Reservisten ». Le journal « Landeszeitung » a publié les communiqués suivants concernant les exercices des réservistes de complément : Pour l’infanterie, les chasseurs et le génie. L’exercice de dix semaines se déroulera du 17 août au 25 octobre 1887 ; l’exercice de 4 semaines du 25 septembre au 25 octobre 1887 et l’exercice de 14 jours du 1er au 14 juin 1887. Pour l’artillerie à pied : l’exercice de dix semaines du 1er septembre au 9 novembre, l’exercice de 4 semaines du 13 octobre au 9 novembre 1887, l’exercice de 14 jours du 15 au 28 septembre 1887 et du 29 septembre au 12 octobre 1887. Pour le train, un seul exercice de dix semaines se déroulera du 1er juillet au 8 septembre 1887. Le début d’un éventuel exercice de rattrapage pour les réservistes de complément qui sont mariniers, est programmée pour le 4 novembre 1887. Pour l’exercice de dix semaines, les 305 hommes convoqués proviennent du bassin de recrutement de la 59e brigade d’infanterie (arrondissement de Metz, ville et campagne, Boulay, Château-Salins, Thionville et Sarrebourg) … 291 hommes convoqués du bassin de recrutement de la 60ème brigade d’infanterie (arrondissements de Sarreguemines, Wissembourg, Haguenau et Saverne) ; 385 hommes convoqués du bassin de recrutement de la 61ème brigade d’infanterie (arrondissements de Strasbourg, ville et campagne, Erstein, Molsheim, Sélestat et Ribeauvillé).

 

Samedi 18 juin 1887

 

Allemagne – Russie : traité de protection mutuelle.

Un traité de protection mutuelle « Rücksicherungsvertrag » entre l’Allemagne et la Russie remplace les relations entre les trois empereurs « Dreikaiserverhältnisse ». Le marché financier allemand est fermé à la Russie sur ordre de Bismarck.

 

Bulgarie, politique : Ferdinand von Koburg devient prince de Bulgarie.

Alors que Ferdinand von Koburg deviet prince (Fürst) de Bulgarie, ce pays se rapproche de l’Autriche-Hongrie.

 

Samedi 9 juillet 1887

 

Allemagne, Leipzig : répression des activités francophiles et d’espionnage en Alsace-Lorraine.

Une série de procès politiques à grand spectacle se sont déroulés devant la Cour suprême de Leipzig dans le cadre de la répression des activités francophiles en Alsace-Lorraine. Ce sont huit Alsaciens-Lorrains qui été accusés d’avoir adhéré à la « Ligue des patriotes » de Paul Déroulède. Quatre d’entre eux ont été effectivement condamné et les quatre autres relaxés faute de preuves.

Par ailleurs, le 9 juillet 1887, la Cour suprême de Leipzig a également condamné l’ancien soldat français M. Klein à 5 ans de réclusion pour avoir livré à l’étranger les plans des fortifications de Strasbourg et de Mayence.

 

Mercredi 31 août 1887

 

Allemagne, Strasbourg place forte : expropriation de terrains des bans de Mundolsheim, Souffelweyersheim et Reichstett au profit de la construction de fortifications.

La presse régionale a publié ce communiqué : « Extrait de l’arrêt du tribunal local de Strasbourg du 25 juin 1887, concernant l’expropriation pour motifs militaires. Conformément à la loi du 30 mars 1831.

Conformément aux procès-verbaux du juge-commissaire « Richterkommissar » et des chargés d’affaires juridiques du 1er et 2 juin 1887. Conformément à l’acte établit par le procureur impérial de Strasbourg du 24 juin 1887, qui prend en compte la demande. Après concertation est conforme aux dispositions préconisées par la loi, que l’expertise du chargé d’affaire juridique est entièrement à exécuter dans tous les points.

Pour ces raisons le tribunal impérial local III chambre civile « Kaiserliche Landgericht III, Civilkammer » conformément à l’article 10, la procédure fixe la prise de propriété définitive comme suit :

Ban de la commune de Mundolsheim

Total : 24 lots en 24 jugements. Section C. Auf Suffel auf Barthels Abwender., Parcelles n°1016p, 1018p, 1019p, 1020p, 1021, 1022, 1023, 1024, 1025, 1026, 1027, 1028, 1029. 42,13 ares expropriés, prix 120 M / are.

Section C. In den langen Aeckern. Parcelles n°1030p, 1032p, 1033p, 1034p, 1035p, 1036p, 1037p, 1038p, 1039p, 1040p, 4,19 ares expropriés, prix 120 M / are.

Section C. In den breiten Zweiteln. Parcelles n°798p, 799p, 1041p, 1042p, 1043p, 1044p, 1045p, 1046p

4,77 ares expropriés, prix 120 M / are.

Section C. Neben Meyersheimerweg. Parcelles n°800p, 801p. 1,34 ares expropriés, prix 120 M / are.

Ban de la commune de Souffelweyersheim.

13 lots en 13 jugements. Section A. 1 terrain communal de 11,18 ares à 60 M/are pour 670,80 M. Parcelles n°6, 10p, 11p, 13, 15, 16, 17, 19, 20, 21p, 22, 24p, 25, 29, 31. Parcelles privées 55,96 ares expropriés, prix 120 M / are.

Ban de la commune de Reichstett. 3 lots en 3 jugements.

Section B. Parcelles n°342p, 352p, 353p. Parcelles privées 20,50 ares expropriés, prix 120 M / are.

Le président de Basse-Alsace est autorisé à prendre possession des terrains ci-dessus avec les conditions de l’arrêt du tribunal avec la fixation provisoire des dédommagements. Ordonne finalement que les propriétaires des terrains vide immédiatement les terrains dès exécution de leurs obligations. La communication de cet arrêt est conforme aux articles 15 et 19 de la loi du 3 mai 1841 avec les remarques, que les articles 17 et 18 de la loi précise que les contrats de cession sont établis après l’absence d’hypothèque et de privilèges. Tous les recours doivent être déposés dans les délais prescrits. Strasbourg, le 31 août 1887. Kaiserliche Fortifikation ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : expropriation de terrains du ban d’Oberhausbergen au profit de la construction de fortifications.

La presse régionale a publié ce deuxième communiqué : « Extrait de l’arrêt du tribunal local de Strasbourg du 1er juillet 1887, concernant l’expropriation pour motifs militaires. Conformément aux procès-verbaux du juge-commissaire « Richterkommissar » et des chargés d’affaires juridiques du 27 juin 1887. Conformément à l’acte établit par le procureur impérial de Strasbourg du 30 juin 1887, qui prend en compte la demande. Conformément à la loi du 30 mars 1831. Après concertation est conforme aux dispositions préconisées par la loi, que l’expertise du chargé d’affaires juridiques est entièrement à exécuter dans tous les points. Pour ces raisons le tribunal impérial local III chambre civile « Kaiserliche Landgericht III, Civilkammer » conformément à l’article 10, la procédure fixe la prise de propriété définitive comme suit :

Ban de la commune d’Oberhausbergen. Total : 26 lots en 26 jugements.

Section C. In den Zwanzig Ackern. Parcelles n°352, 369, 370, 371, 372, 373, 374, 373p, 375, 376, 377, 378, 379, 380, 381, 382, 383, 384p, 385p, 386, 387, 393, 384, 385, 394, 395, 396, 397, 398, 399, 400, 401, 402, 403, 405, 407. Total : 505,41 ares expropriés, 1 parcelle au prix de 130 M / are, 12 parcelles au prix de 120 M / are et 15 parcelles au prix de 110 M / are.

Le président de Basse-Alsace est autorisé à prendre possession des terrains ci-dessus avec les conditions de l’arrêt du tribunal avec la fixation provisoire des dédommagements. Ordonne finalement que les propriétaires des terrains vide immédiatement les terrains dès exécution de leurs obligations. La communication de cet arrêt est conforme aux articles 15 et 19 de la loi du 3 mai 1841 avec les remarques, que les articles 17 et 18 de la loi précise que les contrats de cession sont établis après l’absence d’hypothèque et de privilèges. Tous les recours doivent être déposés dans les délais prescrits. Strasbourg, le 31 août 1887. Kaiserliche Fortifikation.

 

Allemagne, Strasbourg place forte : expropriation de terrains du ban de Lingolsheim au profit de la construction de fortifications.

La presse régionale a publié ce deuxième communiqué : « Extrait de l’arrêt du tribunal local de Strasbourg du 2 août 1887, concernant l’expropriation pour motifs militaires. Conformément à la loi du 30 mars 1831.

Conformément aux procès-verbaux du juge-commissaire « Richterkommissar » et des chargés d’affaires juridiques du 26 juillet 1887. Conformément à l’acte établit par le procureur impérial de Strasbourg du 30 juillet 1887, qui prend en compte la demande. Après concertation est conforme aux dispositions préconisées par la loi, que l’expertise du chargé d’affaires juridiques est entièrement à exécuter dans tous les points.

Pour ces raisons le tribunal impérial local III chambre civile « Kaiserliche Landgericht III, Civilkammer » conformément à l’article 10, la procédure fixe la prise de propriété définitive comme suit :

Ban de la commune de Lingolsheim. Total : 60 lots.

Section D. Groß-Sondsfeld. Parcelles n°549, 550, 551, 553, 554, 555p, 556p, 556, 557, 559, 560, 561, 562, 563, 564, 565, 567, 568, 569, 570, 571, 572, 574, 575, 576, 577, 584, 585, 587, 588, 589, 590, 591, 592, 593, 594, 595p, 596p, 597, 598, 599, 600, 601, 602, 603, 604, 605, 606, 607, 608, 609p, 610p, 611, 612, 613, 614, 615, 616p, 617, 617p, 619, 622, 623, 624p, 625, 628, 629, 638, 639p. Total : 757,27 ares expropriés, 60 lots au prix de 80 M / are.

Le président de Basse-Alsace est autorisé à prendre possession des terrains ci-dessus avec les conditions de l’arrêt du tribunal avec la fixation provisoire des dédommagements. Ordonne finalement que les propriétaires des terrains vide immédiatement les terrains dès exécution de leurs obligations. La communication de cet arrêt est conforme aux articles 15 et 19 de la loi du 3 mai 1841 avec les remarques, que les articles 17 et 18 de la loi précise que les contrats de cession sont établis après l’absence d’hypothèque et de privilèges. Tous les recours doivent être déposés dans les délais prescrits. Strasbourg, le 31 août 1887. Kaiserliche Fortifikation ».

 

Mardi 6 septembre 1887

 

Italie, armée : le Roi passe en revue de deux corps d’armée.

La presse régionale a publié cet article : « Rom, le 6 septembre 1887. Le roi a effectué aujourd’hui une revue à Rubiera près de Modena des deux corps d’armées qui ont été rassemblé pour les grandes manœuvres et a fait défiler les troupes. La reine et le prince héritier, le Prince Amadeus, le ministre de la guerre et les attachés militaires étrangers ont assisté à cette revue ».

 

Danemark, politique : arrivée du Prince de Galles.

La presse régionale d’Alsace-Lorraine nous livre cet article : « Helsingör, le 6 septembre 1887. Le Prince de Galles et son fils, le prince Albert Victor, est arrivé ici cet après-midi et a été salué par tous les membres de la famille royale, l’empereur et l’impératrice de Russie, ainsi que les plus hautes autorités civiles et militaires. La ville a été très décorée, sur la rade l’escadre de navires cuirassés s’est mise en formation de parade. Après un cours séjour, les personnalités se sont rendues à Fredensborg ».

 

Mercredi 7 septembre 1887

 

Allemagne, Strasbourg garnison : festivités à l’occasion de l’anniversaire du Grand-Duc de Bade.

La presse régionale a publié cette annonce : « Invitation. A l’occasion de la fête de l’Anniversaire de son altesse royale le Grand-Duc de Bade se déroule la veille, le jeudi 8 septembre 1887 à 20 heures, au Hofbräuhaus ici même, un banquet de fête avec concert, et nous y invitons aimablement nos compatriotes. Les tickets d’entrée peuvent déjà être récupérés maintenant chez le restaurateur Müller au Hofbräuhaus. Strasbourg le 4 septembre 1877. Le Comité ».

 

Autriche-Hongrie, armée : fin des manœuvres à Netra en Hongrie.

La presse régionale nous informe : « Vienne, le 7 septembre 1887. Les manœuvres à Neutra (Hongrie) ce sont terminées aujourd’hui. L’empereur a exprimé son entière satisfaction aux troupes, notamment à l’artillerie et à la cavalerie. L’empereur arrive demain à Esalaturn ».

 

Allemagne, Strasbourg place forte : projet d’un pont routier fixe à Kehl.

Un journal régional a publié cet article daté du 7 septembre 1887 : « Dans le rapport de chambre de commerce pour l’arrondissement de Baden, qui a parût sous forme d’impression récemment, on parle notamment du sujet concernant la construction d’un pont fixe entre Strasbourg et Kehl en lieu et place du pont flottant. Après avoir examiné le rapport, la situation actuelle n’est plus tenable. Lors des journées de l’empereur « Kaisertage » c’est une énorme masse de personnes et de véhicules qui s’était formée, ce qui a démontré la nécessité de construire un nouveau pont fixe sur le Rhin entre Strasbourg et Kehl en lieu et place du pont flottant. Dans des temps plus anciens, où la circulation entre les deux pays était encore dans des limites raisonnables, l’actuel pont suffisait, mais dans les conditions de circulation actuelles, il est devenu inaccessible. L’actuelle pont flottant ne peut accueillir que des charges, qui y compris la voiture ne dépasse pas le poids de 100 quintaux. En cas de doute le conducteur de l’attelage est obligé soit de décharger ou de faire peser son attelage sur la balance des chemins de fer à Kehl. Lorsque le niveau du Rhin est bas, il n’est pas conseiller de franchir le pont avec des charges importantes, car la travure du pont est bosselée, car certains supports flottants s’enfoncent au passage et d’autres sont échoués sur les bancs de gravier. De même lorsque la travure est endommagée, le pont est souvent interdit pendant de longues périodes aux charges lourdes. Ces contraintes sont des arguments pour le souhait, que cette voie de communication importante entre le Duché de Bade et le Reichsland dispose d’un pont fixe sur le Rhin. Actuellement le Reichsland est relié au Grand-duché de Bade par 4 ponts de chemins de fer fixes, 11 ponts de bateaux et 4 bacs ».

 

Allemagne, Wissembourg garnison : sous-officier incarcéré par erreur.

La presse régionale a livré cet article sur les circonstances d’une agression qui ne paraissent encore pas très clairs : « Wissembourg, 7 septembre 1887. Lorsque l’enquête concernant l’agression d’une jeune fille de Rott du 7 août 1887 a été lancée, nous avons appris que samedi dernier le sous-officier F. qui avait été incarcéré un jour après par suite d’un enchainement de circonstances. Jusqu’où la poursuite de l’enquête a permis de cerner l’identité de l’auteur, nous ne le savons toujours pas à ce jour.

Dans la nuit de samedi à dimanche s’est déclaré un grand incendie dans la commune voisine du Palatinat à Schweighofen, qui malgré l’intervention des corps de pompiers de Schweighofen, Kapsweyer et Schweigen, a entièrement détruit plusieurs granges et une maison ».

 

Jeudi 8 septembre 1887

 

Allemagne, Strasbourg place forte : nouveau bâtiment pour le service des fortifications.

La presse régionale a publié cet article : « Strasbourg, 8 septembre 1887. Dans la rue transformée, qui relie la Palaisstrasse derrière le palais impérial à la rue « am Roseneck » près du « Zivilkasino », au cours de l’été le service impérial des fortifications a érigé un bâtiment simple, pour les bureaux et les logements de la fortification ».

 

Vendredi 9 septembre 1887

 

Allemagne, Bischwiller garnison : convocation d’un réserviste de complément pour avoir émigré illégalement.

La presse régionale a publié cette convocation : « Le boulanger Wilhelm B., âgé de 28 ans, dernier domicile à Bischwiller, est accusé, en tant que réserviste de complément « Ersatzreservist », d’avoir émigré, sans avoir déclaré son intention à l’autorité militaire. Il a contrevenu à l’article § 360 Nr. 3 du code pénal « Strafgesetzbuch ». Ce dernier est convoqué sur ordre du tribunal impérial le 25 octobre 1887 le matin à 9 heures, à se présenter devant le tribunal de Bischwiller « Schöffengericht » à l’audience principale. S’il ne se présente pas, il sera condamné par le commandement militaire impérial du district de Haguenau « kaiserliches Bezirkskommando » sur la base de l’article § 472 du code pénal. A Bischwiller, le 3 septembre 1887. Schulz, « Gerichtschreiber » du « kaiserliche Amtsgericht ».

 

Lundi 12 septembre 1887

 

Allemagne, Metz garnison : travaux au niveau de l’hôpital militaire de garnison.

La presse régionale a publié ce communiqué concernant une adjudication de travaux : « Les travaux doivent être exécutés sur place. Travaux de démolition et de maçonnerie, montant fixé à 2908,51 M et travaux de menuiserie pour un montant fixé à 354,22 M par adjudication publique qui se dérouleront le lundi 12 septembre 1887 à 10 heures. Les conditions peuvent être consultées et les offres peuvent être remises au secrétariat. Metz le 30 août 1887. Kaiserliches Garnison-Lazareth ».

 

Jeudi 10 novembre 1887

 

Allemagne, Strasbourg place forte : expropriation de terrains de différents bans communaux au profit de la construction de fortifications.

La presse régionale a publié ce deuxième communiqué : « Communiqué. Sur la base des personnes citées ci-dessous, par le commissaire d’acquisition des terrain qui l’a signé, le service du Fisc militaire « Militärfiskus » de l’empire allemand conformément aux contrats de vente du 19 avril 1887, tous enregistrés et confirmés par le Gouvernement impérial à Strasbourg le 1er novembre 1887, les personnes suivantes ont, pour les parcelles décrites ci-dessous, sont soumis à une procédure d’expropriation conformément à l’ordonnance impériale du 12 mars 1887 dans le cadre du renforcement de la ligne des forts de la place forte de Strasbourg, et ont cédés librement au Militärfiscus de l’empire allemand ces terrains, c’est-à-dire :

1) Par le contrat du 5 août 1887 : Les époux Ignas Gangloff, cultivateur, et Magdalene Ulrich, tous deux habitant à Oberschaeffolsheim, un terrain sur le ban de Holtzheim, section B, n°362p, Gewann auf die Matten, 8 m² de champ, extrait de 1 ares et 20 m² autrefois, maintenant encore 10 ares, entre Hôpital civil des deux côtés, pour 8,80 M.

2) Par le contrat du 9 août 1887 : Katharina Graff, célibataire, majeure, habitant à Dahlenheim, concernant le ban de Holtzheim, section B, Gewann auf die Matten, n°427p, 3 ares et 55 m² de champ, pour 348 M.

3) Par le contrat du 20 août 1887 : les époux Philipp Heitz, maître tailleur et restaurateur, et Marie Moser, tous les deux résidant à Holtzheim, section B, n°426, Gewann Gefrücht, 6 ares 60 m², pour 660 M.

4) Par le contrat du 24 août 1887 : Philipp Oertel, journalier, Lorenz Oertel, journalier, et Caroline Oertel, célibataire, sans emploi, tous résident à Holtzheim, concernant le ban de Holtzheim, section B, n°364, Gewann Schuhhofen, 4 ares et 11 m² de champ, pour 411 M.

5) Par le contrat du 29 août 1887 : Les époux Georg Gillmann, cultivateur et Eva Jung, résidant à Lingolsheim, concerne le ban de Lingolsheim, section A, n°358p, Gewan Muckensturm, 29 m² de champ, d’une parcelle qui avait une surface de 5 ares 25 m², pour 29 M.

6) Par le contrat du 31 août 1887 : les époux Marx Kahn, homme d’affaire, et Caroline Gross, tous deux résidant à Lingolsheim, concerne le ban de Lingolsheim, section A, n°71 à 83, Gewann Muckensturm, 5 ares 56 m² de champ pour 556 M.

7) Par le contrat du 1er septembre 1887 : Marie Rosalie Heitz, veuve d’une première union avec Andreas Imbs et veuve d’une deuxième union avec Philipp Kienz, et autorisée par décision du tribunal d’Illkirch du 26 août 1887, concerne le ban de Holtzheim, section B, n°871p, 873p, 881p, 882p, 883p et 889p, de 66 ares de champ, et d’une parcelle de 20 ares 5 m², du Gewann im Gefrücht Jenseits der Werb ou auf der Werb im Grünling, pour 1403,50 M.

8) Par le contrat du 23 septembre 1887 : Les époux Anton Welten, cultivateur, et Fransiska Heitz, tous deux résidant à Holtzheim, Anton Welten en tant que représentant des enfants mineurs d’une première union, Vincenz Welten et Theresa Welten, autorisé par décision du tribunal d’Illkirch du 16 septembre 1887, concerne le ban de Holtzheim, section B, n°365, Gewan im Gefrücht, 4 ares et 11 m² de champ, pour 411 M.

La publication suivante est faite conformément aux articles 15 et 19 de la loi du 3 mai 1841, attendu que conformément aux articles 17 et 18 les actes de ventes ne sont transcrits que sous réserve d’absence d’hypothèques et de privilèges apporté par les intéressés dans un délais de 15 jours. Par ailleurs toutes les autres requêtes, faites dans le cadre des délais autorisés, peuvent être signalés aux autorités compétentes. A Strasbourg, le 10 novembre 1887. Le commissaire aux acquisitions des terrains « Grunderwerbungs-Commissar » Dr. Keller, notaire ».

 

Mardi 22 – Mercredi 30 novembre 1887

 

Allemagne – Grande-Bretagne : échange de correspondances.

Un échange de correspondances a eu lieu entre Bismarck et Lord Salisbury. L’Allemagne soutien le projet de Triplice Orientale.

 

Décembre 1887

 

Autriche-Hongrie – Grande-Bretagne - Italie : accord « Orientdreibund ».

L’accord dit « Orientdreibund » a été conclu entre l’Angleterre, l’Autriche-Hongrie et l’Italie, sur le statu quo sur les Balkans (Bulgarie) et les Dardanelles. Une pointe contre la Russie.

 

Jeudi 1er décembre 1887

 

Allemagne, Alsace-Lorraine garnisons : les garnisons d’Alsace-Lorraine dans le projet de budget de l’armée impériale allemande.

La presse régionale a publié cet article : « Du projet de budget de l’administration de l’armée impériale nous extrayons les données suivantes concernant l’Alsace-Lorraine. Budget ordinaire, chapitre 5 titre 53, on a prévu pour l’équipement de l’école préparatoire des sous-officiers « Unteroffizier-Vorschule » de Neuf-Brisach et pour le premier habillement des élèves 96 600 M. Dans les remarques on précise, que l’établissement doit ouvrir le 1er octobre 1888. Le personnel prévu pour Neuf-Brisach est le suivant : 1 capitaine de 1ère classe, 1 Rendant,1 gardien, 1 sergent (secrétaire), (la plupart à partir du 1er juillet 1888, et ultérieurement à partir du 1er octobre 1888 : 1 capitaine de 2ème classe, 1 Premier-Lieutenant en tant que commandant de compagnie, 2 Premier-Lieutenant, 3 Secondlieutenant, 1 Assistenzarzt, 4 maîtres d’école « Lehrer », 2 Feldwebel, 17 Sergeanten, 4 musiciens « Spielleute », 1 aide-soignant « Lazarethgehülfe », 6 ouvriers « Oekonomie-Handwerker ». Dans le budget extraordinaire nous trouvons les constructions de garnison suivantes pour l’Alsace-Lorraine :

1) Construction neuve d’une caserne avec écuries pour 2 escadrons, y compris les équipements complémentaires, à Saint-Avold, troisième annualité (1ère annualité de construction) : 500 000 M ;

2) Construction neuve d’une caserne pour deux bataillons d’infanterie y compris l’état-major du régiment, à Colmar, dernière annualité : 813 000 M ;

3) Pour l’agrandissement du terrain d’exercice de Colmar, dernière annualité : 85 000 M ;

4) Constructions pour l’hébergement d’un bataillon d’infanterie à Thionville, troisième annualité pour l’agrandissement des deux bâtiments portes « Thorgebäude » de la caserne de cavalerie au Fort Deutz et pour les constructions des réserves « Ersatzbauten » pour la manutention « Proviantamt » : 166 550 M ;

5) Construction neuve et complément d’équipements pour une caserne pour deux groupes « Abtheilungen » d’artillerie de campagne, y compris l’état-major du régiment, à Haguenau, 3ème annualité (encore pour l’achat du terrain et pour la préparation du projet) : 46 000 M ;

6) Agrandissement de la nouvelle caserne de cavalerie à Sarreguemines, pour l’hébergement d’un troisième escadron, y compris les équipements complémentaires, dernière annualité : 149 100 M.

7) Construction neuve de bâtiments magasins « Magazingebäude » à Strasbourg 1ère annualité (et également annualité de construction) : 900 000 M ;

8) Construction neuve et équipement d’un hôpital militaire de garnison « Garnisonlazareth » à Sarrebourg, 4ème annualité : 18 000 M ;

9) Reconstruction de l’hôpital militaire de garnison « Garnisonlazareth » de Thionville, 4ème annualité ; 73 000 M ;

10) Construction neuve de bâtiments neuf d’hôpitaux de garnison complémentaires « Hilfslazarethlokalen » à Strasbourg, 2ème annualité : 80 000 M ;

11) Construction neuve et équipements d’un hôpital de garnison « Garnisonlazareth » à Dieuze, 1ère annualité : 57 000 M ;

12) Agrandissement du Garnisonslazareth de Haguenau, dernière annualité : 30 000 M.

Total : 2 917 650 M ».

 

Samedi 10 décembre 1887

 

Allemagne, fortifications : Expériences de tir contre des plaques blindées à Meppen.

La revue militaire de l’étranger nous livre cet article : « Nouvelles expériences exécutées par l’usine Krupp. Nous relevons dans un recueil militaire hollandais, le Militair Gids, du mois de février dernier, quelques renseignements sur de nouvelles expériences de tir exécutées au polygone de Meppen, les 10 et 19 décembre 1887, contre des plaques de blindage, avec les canons de 28 et de 24 centimètres. On a réuni dans le tableau suivant les données principales relatives à ces bouches à feu :

Pièce de 28 centimètres. Longueur de la pièce : 22 calibres ; Poids de l’obus de rupture en acier : 247 kg ; Poids de la charge : 58 kg ; Distance du but : 119 m ; Vitesse restante : 469 m ; Force vive à l’arrivée par centimètres de circonférence : 119 tonnes / mètre. Force vive à l’arrivée par centimètre carré de section : 4,5 tonnes / mètre. Force vive totale à l’arrivée : 2 776 tonnes / mètre.

Trois types de plaques ont été employées comme but, savoir :

1° Une plaque de 60 cm d’épaisseur en acier durci, ayant la forme d’une cible ronde de 2 mètres de diamètre ;

2° Une plaque compound de 39,5 cm d’épaisseur, 3,35 m de longueur, 2,75 m de largeur, appuyée contre un matelas en chêne de 20 cm d’épaisseur ;

3° Une plaque en fer forgé, dans les mêmes conditions que le n°2.

Les plaques 2 et 3 avaient été fournies par l’usine Commel and Co, en Angleterre.

Le 10 décembre on a tiré avec la pièce de 28 centimètres.

La plaque n°1 a été brisée, le projectile a été retrouvé intact à 12 mètres en arrière du but.

La plaque n°2 a été traversée par le projectile qui y est resté engagé ; la pointe de l’ogive se trouvait à 62 centimètres de la surface antérieure de la plaque qui avait été, surtout dans la partie gauche, assez fortement écaillée.

Ces deux plaques avaient été frappées normalement.

La plaque n°3, au contraire, a été frappée sous un angle de 65° par le projectile qui y est resté engagé.

Le 19 décembre, on a tiré contre des plaques semblables avec la pièce de 24 centimètres.

La plaque n°1 a été traversée ; le projectile, légèrement déformé, était tombé à 12 mètres en arrière.

La plaque n°2 a été également traversée ; elle présentait quatre crevasses. Le trou du projectile avait 24 centimètres de diamètre ; mais, du côté gauche, la paroi était gercée jusqu’à une profondeur de 50 millimètres. Le projectile était brisé en trois parties ; l’ogive tout entière était tombée à 250 mètres en arrière du but. La partie cylindrique en deux fragments égaux de 48 kg environ, a été retrouvée à 5 m du but.

La plaque n°3 présentait une ouverture dont le diamètre horizontal était de 26 centimètres et le diamètre de 24 cm. L’ogive du projectile était encore entière, mais la partie cylindrique s’était brisée en plusieurs fragments.

D’après les calculs de la maison Krupp, il fallait, pour traverser la plaque n°2, une force vive de 6,15 tonnes-mètres par centimètre carré de section pour le projectile de 28 cm, et de 6,47 tonnes mètres pour celui de 24 cm.

L’expérience a vérifié les calculs, puisqu’avec une force vive de 4,5 tonnes-mètres le projectile de 28 centimètres n’a pu traverser la plaque, tandis qu’avec 6,9 tonnes-mètres le projectile de 24 cm l’a traversée.

De même, pour la plaque n°3 et sous l’incidence de 65°, il fallait 5,58 tonnes mètres pour le 28 cm et 5,87 pour le 24 cm. Dans ce cas, encore, l’expérience a confirmée les calculs, car la plaque n’a pas été traversée par le 28 cm et l’a été par le 24 cm ».

 

Samedi 10 décembre 1887

 

Allemagne, fortifications : adoption pour les troupes d’artillerie de forteresse, du génie et des chemins de fer de l’équipement d’infanterie modèle 1887.

La revue militaire de l’étranger nous livre cet article : « Adoption pour les troupes d’artillerie de forteresse, du génie et des chemins de fer de l’équipement de l’infanterie modèle 1887. Un ordre de cabinet, daté du 22 décembre 1887, prescrit que les troupes d’artillerie de forteresse, du génie et des chemins de fer recevront l’équipement adopté le 3 mars 1887 pour l’infanterie, savoir : le sac avec la musette et les courroies porte-équipements ; les gibernes (celles de devant du modèle adopté pour les sous-officiers d’infanterie) ; la marmite individuelle ; l’étui-musette. En outre, toutes ces troupes, à l’exception du régiment d’artillerie de forteresse de la garde, porteront dorénavant les buffleteries noires ».

 

Sources

 

S0060

Lacoste W. : Neubreisach 1871 – 1916, Strassburg Vorfeld 1914-1916 in DAWA Sonderheft 29, 1997.

 

S0083.

Dumsky, Walter : Die deutschen Festungen von 1871 bis 1914 : Strategische Bedeutung und technische Entwicklung.  Erlanger Historische Studien herausgegeben von Professor Dr. Karl-Heinz Ruffmann Professor Dr. Hubert Rumpel. Bd. / Vol. 11 ; Peter Lang, Frankfurt am Main, New York, Paris, 1987. 

 

S0111

Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.

 

S0131

Riegert, Henry : Le journal historique de l’Alsace. Tome 5.

 

S388

Revue militaire de l’Etranger 1888.

 

S0389

Revue militaire de l’étranger 1887.

 

S0397

Revue Militaire de l’Etranger 1888.

 

S520

Ludes Louis : Aspects des faubourgs n°11 : Cronenbourg (deuxième partie), éditions Oberlin, 1985.

 

S0555

Der Elsässer – L’Alsacien de 1887.

 

S1000

Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.

 

S1216

Service Historique de la Défense ; Article 8, Notes de renseignement 1881-1887.

 

S2467

Vergleichen Geschichtstabellen von 1878 bis zum Kriegsausbruch 1914, Verlag von K.F. Koehler, Leipzig, 1921 ; republié sur Internet en 2009.

 

S2757

Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.

 

S2938

Gosch, Frank : Festungsbau an Nordsee und Ostsee ; Die Geschichte der Deutschen Küstenbefestigung bis 1918, Mittler & Sohn, Hamburg, Berlin, Bonn, 2003.

 

S3550

Site Internet Wikipedia. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

S3551

Site Internet Wikimapia Strasbourg. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

S3552

Site Géoportail, Institut National de Géographie (I.G.N.). Cartes, photographies aériennes et documents divers téléchargé sur ce site.

 

Archives & Bibliothèques

 

AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.

BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).

BNF = Bibliothèque Nationale de France

BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.

BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg

GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe

BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.

SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.

 

Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées

 

BA = Brauch André

BP = Burtscher Philippe

BF = Burckel Franck

MJR = Richard

 

Sites Internet

 

BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html

 

Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :

https://www.fortiffsere.fr/

 

Arme du Génie et fortifications diverses

https://franchissement.forumgratuit.org/

 

AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

https://archives.strasbourg.eu/