Chroniques 1888

 
 

Dernière mise à jour : 28 / 11 / 2022

 

Fortifications, ouvrages en cours de construction ou de modernisation

 

Allemagne - Empire allemand

 

(Sous le terme générique Allemagne, il s’agit de tous les 24 Etats allemands de l’empire).

Cette rubrique concerne les fortifications allemandes en cours de construction ou de modernisation, en tenant compte des frontières de l’année en cours.

 

Allemagne Front Est

 

Place forte de Königsberg (actuel Kaliningrad)

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Zwischen Werk Ia, Fort Gröben (1887-1890).

 

Zwischen Werk IIa, Fort Barnekow (1887-1890).

 

Fort Va, Fort Lehndorff (1887-1890).

 

Fort VII, Fort Herzog von Holstein (1887-1890).

 

Place forte de Posen

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche de la Warta

 

Zwischenwerk VIIIa (1887-1890) Zwischenwerk Rohr, ouvrage intermédiaire.

 

Rive droite de la Warta

 

Zwischenwerk Ia (1887-1890) Zwischenwerk Boyen, ouvrage intermédiaire.

 

Zwischenwerk IIa (1887-1890) Zwischenwerk Thümen, ouvrage intermédiaire.

 

Zwischenwerk IIIa (1887-1890) Zwischenwerk Prittwitz, ouvrage intermédiaire.

 

 

Place forte de Thorn

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie Grünthalmühle (1888-1892).

 

Feste König Wilhelm I Buchta-Fort, 1886-1891 ou 1887-1890 d’après une autre source), fortification cuirassée « Panzerfort », 4 obusiers de 21 cm. Il s’agit du 1er fort d’arrêt allemand.

 

Fort Dohna (1887-1891).

 

Zwischenwerk l’Estocq (1888-1890).

 

Place forte de Spandau

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort II Fort Hahneberg (1 juillet 1882 – mai 1888). Fort détaché de ceinture de type Biehler, version modernisée à remparts bas pour l’infanterie, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne à fossé sec, conçu pour un effectif de 356 hommes. Il comprend : 3 traverses-abris et 4 plates-formes double d’artillerie par face, 4 traverses et 4 plate-formes d’artillerie par flanc, une caserne de gorge brisée vers l’intérieur à deux niveaux, comprenant de gauche à droite 6 + 2 + 2 + 6 casemates et des latrines à l’extrémité de chaque aile ; flanquement des fossés par les remparts, par la caponnière double de saillant, les deux caponières d’épaule et la caponnière de gorgede la caserne de gorge ; entrée couverte par un tambour comprenant une place d’armes de gorge, un blockhaus de garde ; système de contres mines. Construction par la Société Heydt Schöttle et Schuster de Strasbourg. Compte tenu de sa construction tradive ce fort n’a été que très peu renforcé avec du béton après 1887, installation de grilles défensives et installations de batteries annexes : trois batteries annexes, deux sur l’angle de gorge, avec 8 obusiers de 15 cm et une sur le glacis du flanc droit avec 2 pièces de 15 cm ainsi qu’une batterie annexe sur l’angle de gorge gauche un abri à munitions avec 4 canons courts de 15 cm (plusieurs autres options de dotation sont préconisées). 1895 : abaissement du profil des traverses. 1927-1934 : occupation de l’ouvrage par une association technique d’aéronautique. 1934 : centre d’instruction de la Wehrmacht. 1945 à la fin de la guerre :  des archives sont incendiés dans l’aile droite de la caserne. 1949 début de destruction partielle, à l’explosif des murs de contrescarpe, puis abandon au milieu de la zone frontière du mur de Berlin. 10/1993 :  création d’une association qui restaure le fort. 

 

Allemagne Front Ouest

 

Place forte de Metz

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort Goeben, actuel Fort de Queuleu (1867-1890).

 

Place forte de Strasbourg

 

Ouvrages en cours de construction

 

Rive gauche du Rhin

 

Zwischenwerk Neu-Empert, ouvrage intermédiaire Neuf-Empert (1887-1888, 1887-1889 d’après S3585), demi-redoute avec fossés en eau, avec un abri d’infanterie, 2 traverses-abris, armé de 4 pièces de 9 cm, 2 casemates de gorge pour la défense de l’entrée. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1889-1916 : renforcé et modernisé à plusieur reprises. 1939-1940 installation de défense rapprochée. Terrain militaire mis en vente depuis 2018.

 

Zwischenwerk Baden-Bismarck (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Frère-Kléber. Demi-redoute de forme trapézoïdale à fossé sec. Dispose de deux traverses-abri sur le front et d’une traverse-abri par flanc, d’une petite caserne de gorge avec caponnière double, reliée aux casemates du front par une poterne passant sous le flanc droit, de deux coffres de contrescarpe (un double et un simple) sur les angles d’épaule et d’un tambour pour la défense de l’entrée avec place d’armes et blockhaus de garde. L’escarpe est à terre croulante et la contrescarpe est revêtue et munie de grilles défensives. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1890-1916 modernisations : vers 1894, installation de deux observatoires cuirassés tournant type « W.T. 90 ».

 

Zwischenwerk Sachsen-Tann (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Joffre-Lefèbvre. Demi-redoute de forme trapézoïdale à fossé sec. Dispose de trois traverses-abri sur le front et d’une traverse-abri par flanc, d’une petite caserne de gorge avec caponnière double reliée aux casemates du front par une poterne passant sous le flanc droit, de deux coffres de contrescarpe (un double et un simple) sur les angles d’épaule et d’un tambour pour la défense de l’entrée avec place d’armes et blockhaus de garde. L’escarpe est à terre croulante et la contrescarpe est revêtue et munie de grilles défensives. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. 1890-1916 modernisations : vers 1894, installation d’un observatoire cuirassé tournant type « W.T. 90 ».

 

Zwischenwerk Werder-Schwarzhoff (1887-1889) actuel ouvrage intermédiaire Uhrich-Hoche. Demi-redoute de forme presque rectangulaire, à fossé plein d’eau. Elle est munie de deux traverses-abri sur le front et d’une traverse en terre sur chaque flanc entre les deux plates-formes d’artillerie. Entrée flanquée par deux blocs de garde dont le droit est muni de latrines. Un grand abri central muni d’une cuisine avec trois cuves autoclaves. Entrée par un pont enjambant le fossé, protégée par des grilles. 30/12/1886 : décision de construction par la Commission de défense du territoire. Vers 1894 : installation d’une coupole tournante d’observation cuirassée modèle « W.T. 90 » sur la traverse-abri droite. Vers 1898-1899, installation d’un observatoire cuirassé d’artillerie type « P.B.St. 96 » sur la traverse-abri gauche, relié par tuyaux accoustiques à la Batterie n°39 de 3 canons à bouclier de 10 cm établie à gauche de l’ouvrage. Allongement de part et d’autre de l’abri central. Une digue est aménagée devant l’ouvrage, la batterie et tout le front sud de Strasbourg. Page Internet du site du fort-Frère.

 

Allemagne Front Sud

 

Place forte d’Ingolstadt

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive gauche du Danube

 

Fort II – Werk 145 (19 juillet 1877 – 27 juillet 1888) Fort Hartmann, érigé au nord-ouest de Hummelberg. La fin des travaux a été retardée par l’effondrement de la contrescarpe. Fort détaché de ceinture à fossé sec de type Biehler, au tracé pentagonal de lunette aplatie, de taille moyenne. Comprend 3 traverses-abris par face ; caserne de gorge à deux niveaux, brisée vers l’intérieur, comprenant de gauche à droite environ 3 + 6 + 6 + 5 casemates et 2 coffres de flanquement de part et d’autre de l’entrée ; un grand magasin à pourdre sous chaque flanc ; une caponnière double à feux de revers sur le saillant et une caponnière simple sur chaque angle d’épaule. Alors que les forts de la rive gauche du Danube ont des fossés pleins d’eau, le Fort II est l’exception avec son fossé sec. 17 septembre 1888 – 18 avril 1891 : renforcement partiel de l’ouvrage. 1888-1897 aménagement des batteries annexes. Le fort à été détruit et le site avait été utilisé comme décharge. Quelques restes sont encore présents sous un monticule en herbe comme une partie de la batterie annexe gauche.

 

Zwischenwerk Nr. 2 – Werk 190 (28 novembre 1888 – 24 novembre 1890), ouvrage intermédiaire érigé à Friedrichshofen entre le Fort Hatmann et le Fort von der Tann. Lunette à fossé plein d’eau. L’ouvrage est pratiquement détruit hormis le fossé plein d’eau et est utilisé comme piste de BMX.

 

Belgique

 

Cette rubrique concerne les fortifications en cours de construction ou de modernisation du royaume de Belgique, conformément aux frontières de l’année en cours.

Il est extrêmement difficile de dater précisément la construction des ouvrages de fortification belges. Souvent les dates de construction correspondent à l’année de la loi du programme de fortification, et d’autres indications nous donne des dates diverses. A défaut de disposer de documents ou de dates de construction plus précise, j’utilise les différentes options.

 

Place forte d’Anvers

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Walem (1877ou 1878-1893) Fort de Waelhem, S-SE d’Anvers, 2ème ceinture, rive G de la Schelde (Escaut). 28/09/1914 : début du bombardement par des canons de 305 mm. 30/09/1914 : l’artillerie allemande détruit le fort. 02/10/1914 : l’armée belge évacue le fort. 1992 : le fort est abandonné. Etat actuel : le fort existe encore. Cependant il est l’un des forts qui porte le plus les traces des combats de 1914. En hiver il est utilisé comme lieu de protection des chauves-souris. Il est encombré par de nombreux déchets.

 

Fort de Steendorp (1877-1892 ou 1882) Fort de Rupelmonde, SO d’Anvers, rive G de la Schelde (Escaut). Armement : une coupole de deux canons de 15 cm. Etat actuel : le fort existe encore, semble être sur un site naturel protégé.

 

Fort de Schoten (1883 autre source 1885-1892) Fort de Schooten, N-NO d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 12/10/1914 : l’armée belge évacue et détruit le fort. Etat actuel : Le fort existe encore. Il s’agit d’un terrain militaire dont l’accès est interdit.

 

Fort de Lier (1876-1893) Fort de Lierre, SE d’Anvers, 2e ceinture, rive D de la Schelde (Escaut). 02/10/1914 : l’armée belge évacue le fort. Etat actuel : occupé par l’entreprise Tech Space Aero. Le site est surveillé et n’est pas visitable.

 

Place forte de Liège

 

La nouvelle ceinture de forts détachés de Liège comprend 12 forts érigés entre 1888 et 1892. Il s’agit de 6 grands forts et six petits forts, construits en béton non armé. Les forts du général Brialmont ont été conçus pour résister à un bombardement d’artillerie au canon de 21 cm. 7 des 9 forts de Namur sont réarmés vers les années 1930.

 

Ouvrages en cours de construction

 

Rive droite de la Meuse

 

Fort de Barchon (1888-1892), grand fort au tracé triangulaire érigé au NE de Liège, sur la rive droite de la Meuse. 8 août 1914 : reddition du fort. 1914-1918 : améliorations faites par les troupes d’occupation allemandes, le débouché d’infanterie, le tambour d’entrée, la ventilation et la protection des fenêtres. 1928-1940 environ : modernisation, renforcement et réarmement ; installation d’une tour d’aérage, remplacement du générateur électrique et de l’armement comme les tourelles de 75 mm, dont la seule qui est encore visible dans un fort de ce type. 18 mai 1940 : reddition du fort. Actuellement : fort équipé de pistes d’aventure et ouvert aux visites environ 6 fois par an.

 

Fort de Chaudfontaine (1888-1892), petit fort au tracé trapézoïdal, érigé au SE de Liège, sur la rive droite de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 9 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposé dans les coffres ; 1 phare sous coupole blindée servant également pour la communication. 12 août 1924 : premier bombardement allemand. 13 août 1914 : lors du siège un obus allemand explose dans un magasin à munitions et le fort explose entraînant environ 50 victimes. 1933 - 1940 : rénovation, consolidation et réarmement du fort : installation d’une tour de prise d’air ; rebétonnage des superstructures ; obturation des fenêtres du casernement ; construction d’une caserne du temps de paix à l’extérieur ; modernisation de l’armement ; instalation d’un groupe électrogène diesel de 130 CV ; installation d’un réseau de téléphonie ; construction d’abris observatoires extérieurs. 17 mai 1940 : après un bombardement par la Luftwaffe, le fort est abandonné en fin de journée. 1983 : installation d’une société de tir. 1990 : le fort est rebaptisé fort Advendure et aménagé avec des parcours d’aventure pour adlutes et enfants.

 

Fort d’Embourg (1888-1892), petit fort au tracé tracé trapézoïdal, construit au sud-est de Liège, sur la rive droite de la Meuse. Plus petit des forts de Liège. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 9 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 12 au 13 août 1914 : bombardement allemand, le fort se rend le soir. 1914-1915 : troupes allemandes d’occupation apportent quelques modifications. 1933-1940 : modernisation de l’armement : 4 tourelles remplacées par des tourelles équipées de canons de 75 mm et installation d’une batterie anti-aérienne ; amélioration de la ventilation, du réseau électrique et de téléphonie ; construction d’un casernement équipée d’une cloche pour fusil automatique et d’une tour prise d’aérage. 13-17 mai 1940 : le fort est encerlé par les forces allemandes, après un incessant bombardement d’artillerie et d’aviation, le fort se rend vers 20 heures. 1946 : création d’une association commémorative. Elle érige un monument et un musée et réalise les visites guidées au profit du public.

 

Fort d’Evegnée (1888-1892), petit fort érigé à l’Est de Liège, sur la rive droite de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 3 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 6 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 10 au 11 août 1914 : attaque et bombardement du fort par les troupes allemandes ; il se rend à 15h30. 1915-1916 : durant l’occupation par les troupes allemandes, quelques améliorations sont apportées. 1933-1940 : amélioration de l’armement : nouveaux canons et une batterie antiaérienne ; amélioration de la ventilation, de la protection, des réseaux électriques et de communication ; construction d’un abri d’infanterie surmonté d’une cloche avec fusil automatique ; construction d’une tour d’aérage et d’une sortie de secours. 16-19 mai 1940 : attaque du fort, reddition du fort à 16h00. 1971 : le fort est propriété des Forges de Zeebrugge qui l’utilise comme dépôt et centre d’essais de roquettes. Tout l’équipement militaire avait été retiré avant sa reconversion.

 

Fort de Fléron (1888-1892) ; grand fort au tracé triangulaire érigé au SE de Liège, sur la rive droite de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 8 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 11-14 août 1914 : bombardement et reddition du fort à 9h45. 1937-1940 : remplacement des canons de 21 cm par des 15 cm à longue portée ; remplacement des canons de 15 cm par des mitrailleuses et des lance-grenades ; canons de 12 cm remplacés par deux tourelles avec 2 canons de 105 mm ; ajout de 3 tourelles de 75 mm. Modernisation de la ventilation, des sanitaires, du réseau électrique et des moyens de communication. Ajout d’une tour d’aérage. 10-17 mai 1940 : bombardement et attaque du fort puis reddition. Après 1945 : fort enseveli et recouvert d’un parc arboré.

 

Rive gauche de la Meuse

 

Fort de Boncelles (1888-1892) ; grand fort triangulaire érigé au SE de Liège sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 2 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 9 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier disposé dans les coffres ; un phare sous coupole blindée à éclipse servant également pour la communication, 4 projecteurs à arc dans les coffres. 5-6 août 1914 : attaque et reddition du fort. 1928-1940 : réarmement du fort avec 4 tourelles pour canon de 75 mm et installation d’une tour de prise d’air. 16 mai 1940 : attaque et reddition du fort. Après 1945 : fort reste dans le domaine militaire et est transformé en dépôt puis abandonné. Vers 1980 : comblement des fossés et construction d’un lotissement autour de l’ouvrage. Seule la tour qui devient un centre d’interprètation touristique et l’entrée principale sont encore visibles. 2010 : installation d’une exposition de chars de combat.

 

Fort de Flemalle (1888-1892), grand fort au tracé quadrangulaire érigé au SO de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 11 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 16 août 1914 à 7h10 : reddition du fort de Fléron. 1914-1918 : les troupes allemandes d’occupation améliore la ventilation et instalent 1 générateur électrique, et une casemate pour protéger le déboucher d’infanterie. 1937-1940 : renforcement de l’ouvrage, installation d’une tour d’aérage, remplacement des tourelles par 4 tourelles avec 1 canon de 75 mm, 1 tourelle avec 2 canons de 105 mm, 1 tourelle avec 1 canon de 150 mm, 1 tourelle avec 1 mitrailleuse maxim et 2 lance-grenades, 1 batterie antiaérienne et les canons de 57 mm sont remplacés par des mitrailleuses. Modernisation de la ventilation, des sanitaires, du réseau de communication et du réseau électrique. 15 mai 1940 : bombardement et destruction des tourelles. 16 mai 1940 : reddition du fort. 1940-1945 : durant l’occupation les équipements sont enlevés. Années 1960 : ferraillage du reste de l’équipement. 1992 : une association prend en compte l’ouvrage, installe un musée et l’ouvre aux visites.

 

Fort d’Hollogne (1888-1892), petit fort au tracé triangulaire érigé à l’Ouest de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 3 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 7 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 13-16 août 1914 : bombardement et attaque du fort, puis reddition à 7h30. 1914-1917 : quelques modifications apportées pendant l’occupation allemande. Après 1918 : fort utilisé comme dépôt de munitions. Mai 1940 : bombardement aérien allemand. 1940-1944 : projet d’installation d’une base de V2. 1944-1945 : installation d’un hôpital américain. 1945 : Dépôt de munitions et jusqu’en 1991 poste de commandement de la force aérienne belges. 1997 : transféré et intégré à l’aéroport de Liège, restauré et géré par une association.

 

Fort de Lantin (1888-1892), petit fort au tracé triangulaire érigé au NO de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 3 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 6 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 10-15 août 1914 : bombardement, attaque puis reddition du fort vers 12h00. 1945 : après la guerre, utilisé comme terrain de manœuvre et stand de tir. 1983 : acuiqition et restauration par une association qui organise les visites.

 

Fort de Liers (1888-1892), petit fort au tracé triangulaire situé au nord de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 1 canon Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : des coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; des canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 13-14 août 1914 : bombardement, attaque et reddition du fort. Après 1918 : utilisé comme dépôt de munitions. 1949 : vendu au franc symbolique à la société FN qui est désormais nommé TechspaceAéro qui teste des moteurs d’avion.

 

Fort de Loncin (1888-1892), grand fort au tracé triangulaire érigé à l’Ouest de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupole cuirassée Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 9 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 12-15 août 1914 bombardement violent. 15 août 1914 : explosition des magasins à poudre détruisant le fort et ensevelissant 350 des 550 soldats de l’équipage. 15 août 1923 : inauguration du monument en l’honneur des hommes toujours enterrés dans le fort. 2007 : installation d’un système d’audioguide de la nécropole nationale.

 

Fort de Pontisse (1888-1892), grand fort au tracé trapézoïdal érigé au NE de Liège, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 2 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 8 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 13 août 1914 : reddition du fort après les bombardements. 1919 : réoccupé par l’armée belge. 1937-1940 environ : renforcement et modernisation : canon de 57 mm remplacés par des mitrailleuses ; construction d’un blockhaus de flanquement, installation d’une tour prise d’a érage, etc. 18 mai 1940 : reddition du fort après une attaque aérienne et épuisement de ses munitions. 1946 : utilisé comme dépôt de munitions puis par la Fabrique Nationale. Années 1950 : ferraillé. 1993 : abandon du fort. Actuellement refuge de chiroptères durant l’hiver.

 

 

Place forte de Namur

 

La nouvelle ceinture de forts détachés de Namur comprend 9 forts érigés entre 1888 et 1892. Il s’agit de grands forts et de petits forts, construits en béton non armé. Les forts conçus par le général Brialmont ont été conçu pour résister à un bombardement d’artillerie au canon de 21 cm. 3 forts ont été construits sur la rive droite de la Meuse et reliés par un chemin de fer militaire et 6 forts sur la rive gauche.

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Rive droite de la Meuse

 

Fort d’Andoy (1888-1892) grand fort au tracé triangulaire érigé à E-SE de Namur, sur la rive droite de la Meuse. Armement : à priori identique aux autres grands forts de type Brialmont. 21-23 août 1914 : attaque, bombardement etreddition du fort.1931-1940 : modernisation, renforcement et réarmement du fort avec des tourelles avec canon de 75 mm ; installation d’une tour d’aérage, modernisation des sanitaires. 13-23 mai 1940 : attaque, bombardement et reddition du fort.

 

Fort de Dave (1888-1892) petit fort au tracé triangulaire érigé au SE de Namur, sur la rive droite de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 3 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 8 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 20-25 août 1914 : attaque, bombardement et reddition du fort. 1930-1940 : modernisé, renforcé et réarmé : tourelle de 15 cm remplacée par une tourelle pour canon de 75, tourelles de canons de 12 cm remplacées l’une par une tourelle de mitrailleuses et l’autre par une tourelle avec un lance-grenades. Entrée renforcée par 2 positions de mitrailleuses et 1 lance-grenades. 15-24 mai 1940 : bombardement, attaque et réddition. Amélioration de la protection, de la ventilation avec une nouvelle prise d’aire camouflée dans les falaises surplombant la Meuse, des sanitaires, des communications et du réseau électrique. Aux environs du fort instalation de l’abri de la Relève armé de 2 mitrailleuses et d’une cloche d’observation et de l’abri du Troonois armée de 2 mitrailleuses et 1 canon antichar de 60 mm. Après 1945 : le fort a été ferraillé et a servi de polygone pour la mise en œuvre d’explosifs.

 

Fort de Maizeret (1888-1892) petit fort au tracé trapézoïdal érigé à l’Est de Namur, sur la rive droite de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 6 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 21-22 août 1914 : bombardement, attaque et reddition du fort. 1930-1940 : modernisation, renforcement et réarmement du fort ; tourelle de 15 cm remplacée par 1 tourelle avec 2 canons de 105 ; 4 tourelles éclipsable pour canon de 57 mm remplacées par des tourelles avec obusier de 75 mm ; 2 tourelles pour canon de 12 cm remplacées par une tourelle pour mitraillseuses et l’autre par une tourelle lance-mines. Tourelle de 21 cm comblée, installation de 2 positions de mitrailleuses à l’entrée et de 6 positions antiaériennes avec mitrailleuses maxim. Modernisation de la ventilation, de l’installation électrique, installation de postes d’observation autour du fort. 19-23 mai 1940 : attaque, bombardement et reddition du fort. Après 1945 : devient une propriété privée et une carrière est installée à proximité. Accès interdit.

 

Rive gauche de la Meuse

 

Fort de Cognelée (1888-1892) petit fort triangulaire érigé au N-NE de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à priori identique aux autres forts de type Brialmont. 21-23 août 1914 : bombardement, attaque et reddition du fort. 1919-1940 : un des 2 forts non renforcé, qui a servi de dépôt de munitions. Les tourelles ont été ferraillées. Après 1945 : acheté par un particulier, il est utilisé comme terrain de chasse ; Plus récemment, il sert également à l’organisation de soirées techo. Les traces des bombardements de 1914 sont encore visibles. Actuellement : domaine privé, rarement ouvert aux visites.

 

Fort Emines (1888-1892) fort érigé au NO de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à priori identique aux autres forts de type Brialmont. 13-24 août 1914 : bombardement, attaque et reddition du fort. 1914-1918 : améliorations apportées par les troupes d’occupation allemandes : installation de tôles ondulées cintrées, d’anneaux en béton armée autour des tourelles, de guérites, de ventilation forcée, d’un tunnel reliant la contrescarpe au massif central, d’une génératrice diesel remplaçant la machine à vapeur d’origine. 1919-1940 : un des 2 forts non renforcé, hormis l’ajout de 2 blockhaus de défense rapprochée sur le massif central, puis utilisé comme dépôt de munitions. 1940 : le fort est peu endommagé. Février 1991 : un projet de transformé le fort pour l’entreposage de déchets inertes soulève des protestations. 1994 : le fort est racheté par un particulier pour l’exploitation de la surface boisée et de la chasse. 2014 : premier projet de revalorisation Accès des visiteurs autorisé à l’extérieur et dans les locaux de la contrescarpe. 2015 : rave party illégale entraînant de nombreuses dégradations y compris les derniers aménagements pour les visiteurs. Actuellement : organisation régulière de visites guidées et d’expositions artistiques, qui permettent de découvrir un fort Brialmont peu transformé depuis 1914.

 

Fort de Malonne (1888-1892) fort au tracé quadrangulaire érigé à O-SO de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 1 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 3 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 8 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 24 août 1914 : non bombardé mais reddition du fort à une patrouille allemande. 1930-1940 : modernisation, renforcement et réarmement ; tourelle avec canon de 21 cm remplacée par des tourelles de canons de 15 cm à longue portées ; anciennes tourelles remplacées par des tourelles de mitrailleuses et de lance-grenades. Tourelles de canons de 12 cm remplacées par 2 tourelles à fusil automiatique. Rénovation des sanitaires, de la ventilation et installation d’un circuit d’alimentation électrique. 21 mai 1914 : reddition du fort après épuisement de ses capacités. 1991 : réserve réserve naturelle pour la protection des chiroptères, accès interdit.

 

Fort de Marchevolette (1888-1892) petit fort au tracé triangulaire érigé au NO de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à priori identique aux autres petits forts de type Brialmont. 21 août 1914 : violent bombardement, fort en partie en flamme à la suite de l’explosion des munitions, la garnison évacue l’ouvrage. 1914-1918 : réparation et quelques aménagements sommaires par les occupants allemands. 1930-1940 : 1932-1940 : modernisation, renforcement et réarmement, installation d’une tour d’aérage. Actuellement : terrain militaire qui sert de polygone d’explosifs.

 

Fort de Suarlée (1888-1892) grand fort triangulaire érigé au NO de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement : à priori semblable aux autres grands forts de type Brialmont. 20-25 août 1914 : bombardement du fort. 1914-1918 : réparation sommaire et installation de l’exlectricité par l’occupant. 1932-1940 : modernisation, renforcement en béton armé et installation de tôles ondulées, installation d’une tour d’aérage, transfert des sanitaires et de la boulangerie dans le massif central, réarmement. 10-19 mai 1940 : bombardement, atatque et reddition du fort. 1946 : utilisé pour des essais d’explosifs par le génie, comme terrain de chasse et ferraillé, 2 fossés du front de tête sont comblés, ouvrage vandalisé et dégradé. Eté 2013 : début des travaux de déboisement et de dépollution. Eté 2016 : élargissement du chemin entourant le fort pour l’utilisation de véhicules 4x4 et installation d’un grillage autour de l’ouvrage. Utilisation actuelle : ouvrage le plus endommagé de Namur, il est abandonné.

 

Fort de Saint-Héribert ou Fort de Wépion (1888-1892) grand fort au tracé triangulaire érigé au sud de Namur, sur la rive gauche de la Meuse. Armement à longue portée : 2 coupoles cuirassées Gruson avec un obusier Krupp de 21 cm ; 1 coupole cuirassée du Creusot avec 2 canons de 15 cm ; 2 coupoles cuirassées Châtillon-Comentry avec chacune 2 canons Krupp de 12 cm. Défense rapprochée : 4 coupoles à éclipse de Gruson, avec un canon de 5,7 cm à tir rapide ; 1 tourelle d’observation équipée d’un projecteur ; 8 canons de 5,7 cm à tir rapide sur affût à chandelier, disposés dans les coffres. 1930-1940 : modernisation, renforcement, réarmement ; tourelle de 2 canons de 15 cm remplacée par 2 tourelles pour canon de 75 mm. 21 mai-24 mai 1914 à 21h00 : bombardement, attaque et reddition du fort. 15 – 21 mai 12h10 : bombardement par l’artillerie et l’aviation, attaque et reddition du fort. Mai 1945 : le fort n’est pas réparé après la guerre mais utilisé par l’armée belge pour des essais d’explosifs qui entraînent de nombreux dégâts intérieurs. 1958 : vendu aux enchères à un ferrailleur qui extrait tous les métaux. Fossés comblés progressivement par des matériaux inertes. Le fort disparait progressivement mais peut encore être visité avec du matériel de spéléologie. Avril 2013 : acheté par un propriétaire privé pour l’exploitation du bois puis pris en compte par une fondation qui a commencé la restauration. Août 2014 : inauguration officielle, depuis le fort est visitable partiellement.

 

France

 

Cette rubrique concerne les fortifications françaises en cours de construction ou de modernisation, conformément aux frontières de l’année en cours.

 

France Front Ouest Côtes de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique

 

Place forte de Brest

 

Ouvrage en cours de construction ou de modernisation :

 

Batterie de l’îlot des Capucins (1846), presqu’île de Roscanuel. En 1848 : construction d’un casernement ; 1861 : réalisation d’un pont de pierres qui la relie au continent ; 1888 transformée en batterie de rupture pour 2 canons de 31 cm et creusée à ras des flots, et installation de 2 casemates.

 

Batterie de Cornouaille (1684-1696) fort de Cornouaille ou batterie basse de Cornouailles, commune de Roscanvel, presqu’île de Crozon, place forte de Brest. Batterie de défense, puis batterie lance-torpilles, qui défend l’entrée du goulet de Brest avec le fort Mengant situé de l’autre côté du goulet, exposant ainsi les navires à un redoutable tir croisé. Architecte initial : Vauban. Ouvrage installé sur une plateforme elliptique d’environ 250 m de long, adossée à la base de la falaise. Elle est bordée par un large parapet de pierre type bastion, escarpe et glacis, percé de 36 embrasures pour les pièces d’artillerie. Faute de financement stable, le chantier s’étend jusqu’en 1696. Le projet prévoyait l’installation d’une batterie haute, qui n’a pas été réalisé. Armement initial : 20 canons de 24 livres et 10 canons de 36 livres. A subie de nombreuses modifications. 1813 : ajout d’une tour modèle 1811, construite en haut de la falaise, capacité 60 hommes, en tant que poste d’observation et de protection contre un assaut terrestre. 1840-1870 : les embrasures sont comblées, les canons sont remplacés par un projecteur et des pièces à tir rapide de plus petit calibre. 1888 : creusement d’une cavité sous la falaise avec deux embrasures pour installer une batterie de rupture de très gros calibre : 2 canons de 32 cm modèle 1870-1884. Percement de deux cheminés pour l’évacuation de gaz. Installation d’un escalier sur le flanc nord, creusement de salles dans la falaise. 1942-1944 : troupes allemandes installent sur le haut de la falaise une batterie antiaérienne de Flak composée de 6 pièces de 105 mm. 21/07/2009 : batterie cédée par le ministère de la défense au Conservatoire du littoral. 25/04/2013 : arrêté de classement aux monuments historiques. Etat : abandonnée. Propriétaire : Conservatoire de l’espace littoral et des rivages. Etat : les infrastructures du dessus de la falaise détruite à la suite des bombardements de la Seconde guerre mondiale à l’exception des fortifications historiques de Vauban.

 

Batterie de rupture de la Pointe des Espagnols (1888) armée de 2 canons de 32 cm de marine Mle 1870-84. 1915 : envèvement des pièces.

 

Batterie de Pourjoint (1888), Brest, presqu’île de Crozon. Batterie de rupture armée de 2 canons de 32 cm de marine mle 1870-84 tirant à ras de la surface de la mer. 1941-1944 : La casemate gauche est démolie pour installer un blockhaus allemand pour canon de 50 mm.

 

France Front Nord-Est

 

Place forte de Maubeuge

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Bourdiaux (1885-1888) Fort Jourdan.

 

Position de La Fère – Laon – Soissons

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Batterie de Condé-sur-l’Aisne (1877-1888). 16 février 1932 : déclassée.

 

Place forte de Verdun

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Fort de Douaumont (1885-1891) fort Gérard, grand fort en forme de pentagone à gorge rentrante, modernisé 1887-1889, 1901-1903, 1907-1909, 1911-1913, 1 tourelle de 75, 1 tourelle de 155, 2 tourelles de mitrailleuses, 5 observatoires, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Baleycourt (1888-1890), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage du Bois du Chapître (1888), petit ouvrage d’infanterie intermédiaire terassé, non modernisé.

 

Ouvrage du Bois des Sartelles dit Fromeréville (1887-1888), petit ouvrage intermédiaire, modernisé 1900.

 

Ouvrage de Bruyères (1887-1888), petit ouvrage intermédiaire d’infanterie, non modernisé.

 

Ouvrage de Châtillon (1888), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage de Charny (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1904, 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Déramé (1887-1888), ouvrage intermédiaire. 1902-1903 refonte complète et modernisé : 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 2 casemates de Bourges.

 

Ouvrage d’Eix (1887-1888), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage de Fromeréville (1887-1888) appelé aussi ouvrage du Bois des Sartelles. Petit ouvrage d’infanterie terrassé.

 

Ouvrage de Froideterre (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1905, 1 tourelle de 75, 2 tourelles de mitrailleuses, 2 observatoires, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Germonville (1887-1888), petit ouvrage d’infanterie.

 

Ouvrage d’Hardaumont (1887-1893), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage de la Lauffée (1887-1888), ouvrage intermédiaire, modernisé 1904-1906 refonte de l’ouvrage : 1 tourelle de 75, 1 observatoire. 1916-1917 : aménagement d’un réseau de galeries souterraines.

 

Ouvrage de Manesel (1888-1889), ouvrage intermédiaire, modernisé.

 

Ouvrage de Saint-Maure (1888), ouvrage intermédiaire, non modernisé.

 

Ouvrage de Saint-Symphorien (1888-1889) ; ouvrage intermédiaire, modernisé en 1900, 1902, 1 casemate de Bourges.

 

Ouvrage de Thiaumont (1887-1893), ouvrage intermédiaire, modernisé 1902-1905, 1 tourelle de mitrailleuses, 1 observatoire, 1 casemate de Bourges.

 

Place forte de Toul

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Ouvrage de Bouvron (1888-1892), ouvrage en béton simple, modernisé 1896, 1912-1913 ; 1 tourelle à éclipse 2 x 57 mm remplacée en 1909 par une tourelle de 2 x 75 mm raccourcis. Modernisé en 1912-1913 par une autre tourelle de 75 Mle 05, 3 observatoires.

 

Ouvrage de Charmes (1888-1890), ouvrage d’infanterie en béton non armé, non modernisé.

 

Ouvrage de Charny (1887-1888) ouvrage d’infanterie en maçonnerie. 1902-1904 : l’ouvrage est complètement refondu et équipé : 1 tourelle de mitrailleuses, 1 casemate de Bourges. 1944 : essais de démolitions de l’armée US sur la tourelle de mitrailleuses.

 

Ouvrage de Gye (1888-1889) petit ouvrage d’infanterie.

 

Fortifications des environs de Nancy - Vallée de la Moselle

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batteries d’Aingeray (1887-1892), 2 batteries à 4 km de Liverdun entre Nancy et Toul.

 

Epaulements de Ludres (1887-1890) au sud de Nancy, épaulement d’infanterie.

 

Place forte d’Epinal

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Dépôt intermédiaire de Beau Site (1886-1892). Magasin souterrain.

 

Dépôt intermédiaire de Chaumousey (1886-1892) magasin sous roc devant alimenter la batterie M39 Batterie des Français ou ouvrage de Chamousey.

 

Dépôt intermédiaire de Dogneville (1888-1890).

 

Magasin de la Camerelle (1886-1892), magasin sous roc.

 

Ouvrage du Naymont (1887-1889) Fort du Roulon.

 

Redoute des Adelphes (1887-1888), près du Fort des Adlephes, redoute en terre n°1.

 

Redoute de Boucherante (1887-1888), redoute en terre dite redoute n°3.

 

Redoute de Chaumousey (1888) parfois nommée ouvrage de Chaumousey.

 

Place forte de Belfort

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Magasin de Cravanche (1888) magasin de secteur sous roc.

 

Magasin de Dorans (1888) magasin de secteur couplé à un grand abri-caverne.

 

Place forte de Langres

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Ouvrage du Bois de Champigny (1887-1888) petit ouvrage d’infanterie.

 

Ouvrage du Bois du Fays (1888).

 

Ouvrage du Bois de la Montagne (1888) ouvrage d’infanterie.

 

Ouvrage de la Croix d’Arles (1888) petit ouvrage d’infanterie creusé dans le roc.

 

Ouvrage de Jorquenay (1888) ouvrage d’infanterie.

 

Place forte de Besançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Abri de Châtillon-le-Duc (1888-1892) creusé dans le roc.

 

Abri de Fontain (1888-1889) parfois dénommé abri de Bois de la Chalotte.

 

Abri Rolland (1888-1889) S-SE de Besançon, à 400 m de la batterie Roland, altitude 470 m. Comporte 4 chambrées desservies au fond par un couloir. Etat : ouvrage en ruine.

 

Fort de Pugey (1888-1890) SO de Besançon. Ouvrage le plus moderne de la place. Comprend 2 casemates à tir direct orientées vers l’est et 2 casemates à tir direct orientées vers l’ouest ; 2 caponnières bétonnées. Etat : Abandonné.

 

Magasin d’au Bois (1888-1889).

 

Magasin de Fontain (1888-1889) magasin sous roc.

 

Magasin de la Fourche de Chailloz (1888), magasin à poudre sous roc.

 

Magasin de Pugey (1888-1889) SO de Besançon.

 

France Front Sud-Est

 

Place forte de Lyon

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Rive gauche du Rhône

 

Fort de Genas (1887-1889) à l’est de Lyon, rive gauche du Rhône. 1944 : les troupes allemandes détruisent presque la totalité du fort avant leur reddition. 1951 : ouvrage en partie remblayé.

 

Fort de Saint-Priest (1887-1888) au sud sud-est de Lyon sur la rive gauche du Rhône. 1940 : occupé par l’armée italienne puis par les troupes allemandes. 1944 : quelques destructions par les troupes allemandes lors de la retraite. 1969 : la commune de Saint-Priest achète le fort. Etat actuel : centre aéré, et restauré par une association.

 

Place forte de Chamousset

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Poste de Rognier (vers 1888), S-SE de Chamousset, 1 671 m d’altitude, à 9 000 m au S-SO du fort de Montgibert. Relais de communications optiques installé dans ancienne tour du télégraphe de Chappe à deux étages, qui permet d’assurer le relais entre le fort de Montgibert et le fort du Télégraphe. Etat : ouvrage abandonné qui tombe en ruines.

 

Place forte d’Albertville

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Blockhaus d’Alpettaz (1886-1888).

 

Place forte de Modane

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Fort du Replaton (1885-1891 ou diverses dates proposées entre 1884 à 1893) SO de Modane, altitude 1208 m. Fort d’interdiction situé sur un promontoire qui domine la gare de Modane-Fournaux, vis-à-vis du tunnel ferroviaire de Frejus reliant l’Italie, construit en 1857-1871, anciennement dénommé « tunel du Mont-Cenis » ou tunnel des Alpes. Fort comprenant 6 bastions. Il comprenait deux batteries annexes désignée A & B, alignée à 150 m au NE. 1888-1891 : renforcement complet du fort avec du béton spécial. 1913-1914 : construction d’une casemate de montagne dotée 4 canons de 95 mm sur affût de côte. 1919-1939 : ces casemates sont transformées pour recevoir des canons de 75 mm sur plateforme Arbel. Un observatoire bétonné est installé sur la bastion III. Juin 1940 : baptême du feu. 7 pièces de 75 du 164e RAP interviennent au profit des avant-postes. 1941-1944 : les troupes d’occupation allemandes percent le bastion du saillant, avec une entrée donnant sur le casernement extérieur, fermé par une porte blindée. 13_14/09/1944 : l’occupant évacue discrètement le fort devant l’Armée d’Afrique installée au fort du Sappey qui disposait de l’artillerie du fort du Télégraphe. 14/05/1991 : décret portant déclassement du domaine public militaire et en tant que place de guerre du fort, de la redoute et du baraquement du Replaton à Modane. Etat : malgré les divers bombardements qui ont à peine égratigné le béton, ouvrage dans un état satisfaisant. L’ouvrage est la propriété de l’association de la traversée des Alpes. Il est ouvert aux visites mais doit encore être restauré. Site Internet.

 

Redoute du Replaton (1884-1892) SO de Modane, altitude 1203 m. Petit ouvrage d’artillerie qui occupe l’extrémité orientale du plateau du Replaton. Tracé en forme de fer à cheval. Elle comprend 3 plateformes en échelons refusés conçues pour recevoir chacune 1 canon de 95 mm. Dispose d’un magasin à poudre sous roc. 14/05/1991 : décret portant déclassement du domaine public militaire et en tant que place de guerre du fort, de la redoute et du baraquement du Replaton à Modane. Etat : l’ouvrage n’a pas été bombardé et est en un bon état de conservation.

 

Place forte de Briançon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Baraquement du Granon (1885-1895), près du Col du Granon (2 404 m).

 

Blockhaus de la Grande Maye (1886 ou 1888 environ), fait partie de la position de la Grande Maye, une position de montagne.

 

Blockhaus de Lauzette (1887-1888) dès fois dénommé Lausette.

 

Ouvrage du ou Fort du Gontrand (1888-1890).

 

Position de la Lauzette (1885-1888) comprend 4 batteries de la Lauzette et le blockhaus de la Lauzette ainsi que quelques aménagements.

 

Redoute ou blockhaus du Gondrand (1888-1890).

 

Place forte de Tournoux

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie du Cuguret (1885-1888).

 

Redoute de Roche la Croix (1884-1889) parfois dénommé fort Inférieur ou parfois orthographié Roche-Lacroix, place forte de Tournoux, commune de Val-d’Oronaye, altitude 1 908 m. Armement : 6 pièces de 138 mm sous casemates. 1890 : installation d’un magasin sous roc. 1935-1940 : construction d’un gros ouvrage de la ligne Maginot qui a nécessité l’arasement d’une partie de l’ouvrage. Site Internet.

 

France Front Sud Frontière italienne

 

Place forte de Nice

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie des Cabanes (1887-1888).

 

Batterie des Granges (1883-1890) parfois dénommée Batterie Basse.

 

Batterie du Noyer (1883-1890), NE de Nice.

 

Fort ou redoute de la Forca (1887-1890) sur le massif de l’Authion.

 

Fort du Pic Charvet (1883-1890) sur l’avancée NO de Nice, comprend 3 batteries annexes (batterie du Noyer et batterie des Granges, et batterie annexe du Piton Est, 2 magasins à poudre sous roc.

 

Fort du Mont Chauve d’Aspremont (1885-1888) Fort La Palice.

 

Ouvrage de Colomars (1888 environ).

 

Ouvrage du Piton Est (1883-1890) anvancée NO de Nice, petit ouvrage.

 

Place forte de Marseille

 

Île de Ratonneau

 

Fort de Ratonneau (1886-1889) place de Marseille, île de Ratonneau. Armement : 4 mortiers de 270 mle 1889 sur affût GPC, 8 canons de 24 cm modèle 1878 sur affût GPC répartis en deux batteries, 4 canons de 95 mm modèle 1888 sur affût modèle 1904.

 

Place forte de Toulon

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Position du Mont Caume (1887-1890) ensemble de deux ouvrages : ouvrage Ouest et ouvrage Est

 

Ouvrage du Mont Caume (1887-1890).

 

Ouvrage Ouest du Mont Caume (1887-1890).

 

Ouvrage Est du Mont Caume (1887-1890).

 

Poudrière des Routes (1880) O de Toulon, lieu-dit les Routes, altitude 26 m. 21/08/1944 : sabordée par les troupes allemandes. 1974 : vendu en l’état à la ville de Toulon. 1988 : construction d’un temple. Etat : propriété privée.

 

France Front Sud Corse

 

Fortifications de Bonifacio

 

Ouvrages en cours de construction :

 

Batterie n°2 de Bonifacio (1888-1895). Armement : 2 canons de 19 cm Mle 1878 sur affût G.P.C., à partir de 1894 4 pièces identiques. Batterie désarmée en 1928.

 

Batterie n°6 de Bonifacio (1888). Armement : 3 canons de 19 cm Mle 75-76, en 1902 uniquement 2 canons du même type.

 

Batterie annexe 2 ou batterie 2 de Bonifacio (1895-1898). Armement 4 canons de 95 mm Lahitolle Mle 88.

 

Italie

 

Cette rubrique concerne les fortifications italiennes en cours de construction ou de modernisation conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Italie Centre

 

Place forte de Rome

 

Ceinture fortifiée de Rome, comprend des ouvrages construits à environ 4 à 5 km de la ceinture de fortification urbaine et distants entre eux de 2 à 3 km, avec une circonférence d’environ 40 km. Le coût de ses constructions : 5 millions de Lires. Construction : 1877-1892.

 

Ouvrage en cours de construction :

 

Forte Trionfale (1882-1888), fort détaché de ceinture de la place de Rome, situé à côté de la via Triomfale, à côté de l'église ’aint'Onofrio, à 2 km NE de Monte Mario. Surface : 21 ha. Etat actuel : domaine militaire en activité.

 

Suisse

 

Cette rubrique concerne les fortifications suisses en cours de construction ou de modernisation conformément aux frontières de l’année en cours.

 

Forte di Airolo (1887-1890) située au-dessus du village d’Airolo dans le Tessin, altitude 1 300 m. Un des ouvrages le plus moderne d’Europe à l’époque, construit d’après les plans de Bündner Daniel Freiherr von Salis-Soglio, ancien Inspecteur général du Génie austro-hongrois ; coût de la construction : environ 1,5 millions de francs suisses. Armement : 1 coupole Gruson avec 2 canons jumelés de 12 cm fretté « Ringrohrkanone » modèle 1882 ; 2 mortiers à boule « Kugelmörser » modèle 1882 dans une casemate cuirassée « Panzerstand » ; 5 canons frettés 8,4 cm Ringrohrkanone modèle 1880, dont 3 sont orientés en direction de Leventina et 2 en direction de Bedrettotal (col de San Giacomo) ; 5 canons à tir rapide dans des Fahrpanzer du Grusonwerk de Buckau ; 12 canons en bronze 8,4 cm Bronzekanone Modèle 1871 dans les trois caponnières ; 3 tourelleaux d’observation cuirassés « Beobachtungspanzertürmschen ». Mission : protection du tunnel ferroviaire du Saint-Gothard mis en service en 1882, et de la route du Saint-Gothard et de la route vers la vallée de Val Bredetto. 1901 : les 2 mortiers boule de 12 cm sont remplacés par deux obusiers cuirassé « Panzerhaubitze » Modèle 1891. 1947 : déclassement en tant qu’ouvrage de défense. 1947-1953 : servait de fortification école « Schulfestung » et la plupart des pièces d’artillerie ont été démontées et fondues. 1989 : le casernement est toujours utilisé par l’armée suisse mais le bloc de combat a été transformé en musée ; 1999 : agrandissement du musée.

 

Déclassement – abandon – démantèlement & démolition des ouvrages de fortification

 

France :

 

Place forte de Cherbourg

 

Fort Louis (1672) Fort Castelnau, ancien fort carré. 01/10/1888 : déclassé.

 

Fort de Chausey (1866) Grandville Manche, îles et archipel des Chausey. Tracé en forme de pentagone à fossé sec, escarpe et contrescarpe en granit brut, bastionnet à chaque saillant. Août 1888 : décision de déclassement.

 

Fortifications de l’Embouchure de la Vilaine, Place forte de Saint-Malo, baie de Cancale, Îlot des Rimains : Îlot des Rimains, Fort des Rimains (Avril 1780-12 octobre 1782) batterie provisoire, vieil ouvrage, situé en Ille-et-Vilaine, place forte de Saint-Malo. Le fort coiffe tout l’îlot des Rimains dans la rade de Cancale. L’ouvrage comprenait des chambres, un corps de garde, une chapelle, un logement du gardien, des magasins, une prison et un hangar d’artillerie, un système de récupération des eaux de pluies avec une citerne de 65 000 litres. Les travaux auraient coûté 300 000 livres. 1888 : la Commission de Défense des côtes déclasse le fort. Etat actuel : propriété privée, résidence secondaire. 

 

Fort et batterie de l’île Dumet (1756), en Loire-Atlantique, au large de l’embouchure de la Vilaine. 3 décembre 1888 : déclassement.

 

Place forte de Lorient

 

Batterie de Keragan (1749) Fort Bloqué ou Fort de Kergan avec un corps de garde Mle 1846 n°3. 1871 : dernières modifications. 1888 : déclassement. 2000 : résidence de vacances.

 

Place forte de Toulon

 

Batterie du Mord’hui (1860) sur la presqu’île de Saint-Mandrier. Ancienne batterie avec corps de garde n°3. 16/12/1874 : déclassée par la commission de défense des côtes. 03/12/1888 : déclassement définitif. 1904 : construction d’un abri en béton pour un projecteur coulé à son emplacement.

 

Fort de l’île des Embiez (1863) également dénommée Batterie Saint-Pierre-des-Embiez, près de la pointe Saint-Pierre. Batterie avec un corps de garde crénelé Mle 1846 n°3. 03/12/1888 : déclassement de la batterie.

 

Batterie du Cap Nègre (1846-1850) existe depuis le 17e siècle. Tour crénelée n°2, modèle 1846. 3 décembre 1888 : déclassement par le conseil supérieur de la guerre.

 

Savoie : Fort de Pierre Châtel, département 73, vieux fort. 03/12/1888 : déclassé lors de la séance du Conseil supérieur de guerre.

 

Citadelle de Rocroi (1555 environ) dès fois orthographié Rocroy. 1610 : ajout des demi-lunes. Vers 1675 : modifié par Vauban. 1744 : modification de la citadelle. 1842 : travaux de modernisation de la citadelle. 1883 : construction de casemates du bastion du Dauphin, bastion du Roi et bastion du Petit Fort ; destinés à servir d’hôpital de siège. 1884 : construction de casemates pour le logement, des traverses sur les bastions du Roi, du Petit Fort, de Nevers et de Montmorency. 01/10/1888 : la place est déclassée suite un avis en ce sens du Conseil supérieur de la guerre. Toutefois en cas de conflit doit assurer les communications optiques entre les forts d’Hirson et des Ayvelles. Etat : les remparts sont conservés.

 

Expériences, innovations et progrès de la fortification et de l’artillerie de siège et de forteresse

 

Allemagne

 

1888 : adoption et mise en service de l’explosif « Granatfüllung 88 » (Pikrin) pour les obus de 12 et 15 cm (12 cm & 15 cm) dans des projectiles dénomés « Granate 88 ».

 

1888 : essais de la tourelle cuirassée mobile de Schumann, qui comportait un corps légèrement cuirassé destiné à recevoir un canon à tir rapide que l’on pouvait charger sur un véhicule de construction spéciale, et que l’on pouvait déplacer ainsi rapidement vers sa position de mise en batterie.

 

Chroniques 1888

 

Lundi 9 janvier 1888

 

France, fortifications : suppression du Comité de Défense.

La première réunion du Comité de défense s’était tenue le 5 août 1872 et la quarantième et dernière séance s’est tenue le 9 janvier 1888. Au cours de cette période ce sont 78 membres qui s’y sont succédés.

 

Mardi 24 janvier 1888

 

Allemagne, fortifications : nouvel examen des fortifications et aménagements de dépôts.

Après de nombreux essais pratiques on constata l’efficacité accrue de l’artillerie avec la nouvelle artillerie lourde de l’armée de campagne qui était désormais capable de forcer les fortifications faibles sans faire venir le train de siège « Belagerungstrain », entraîna un nouvel examen du système de fortification allemand. Par les ordres du cabinet impérial « A.K.O. » du 10 décembre 1888 et du 24 janvier 1888, on donna les ordres en conséquence et on a ordonné l’aménagement de dépôt mobiles du temps de paix « beweglicher Friedensdepot » avec lesquels on pouvait rapidement combler les trouées par des travaux de guerre.

 

Lundi 6 février 1888

 

Allemagne, politique : discours de Bismarck au Reichstag.

Lors d’un discours du chancelier Bismarck au Reichtag, il prononce la phrase suivante : « Nous Allemands ne craignons que Dieu, mais rien d’autre sur la terre ! » « Wir Deutschen fürchten Gott, aber sonst nichts in der Welt ! », encore un avertissement à la Russie.

 

Dimanche 19 février 1888

 

Allemagne, Strasbourg place forte : la plupart des vôutes des forts seraient à découvert.

Une note française de renseignement datant du 19 février 1888 nous livre l’information suivante : « La plupart de voûtes des forts de Strasbourg seraient à découvert. On les démolirait sans toucher au piedroits pour les reconstruire avec un rayon plus grand que précédemment, mais en les surbaissant de plus d’un mètre, avec deux petites voûtes intérieures. Un revêtement de plus d’un mètre d’épaisseur macadam et béton de ciment de Portland est ensuite placé sur la voûte ».

Remarque : une partie des voûtes des ouvrages ont effectivement été renforcés par une couche de béton non armée épaisse de 1,20 m reposant sur une couche d’un mètre de sable (plûtot du loess à Strasbourg). Il est vrai que le béton a été recouvert d’enduit bituminé avant de remettre la terre qui couvre les ouvrages et non un mètre de macadam comme le signale ce témoin. Toutefois, la couche de béton peut avoir des épaisseurs variables, comme il a été constaté au Fort Werder, actuel fort Uhrich.

 

Mercredi 29 février 1888

 

Allemagne, armée : Organisation nouvelle des régiments de l’armée territoriale et de sa réserve.

Une revue militaire française nous a livré cet article : « Les journaux allemands s’occupent des modifications que la nouvelle loi militaire va apporter à l’organisation des troupes de l’armée territoriale et de sa réserve. A ce sujet, on lit dans la Gazette de Breslau : « Dorénavant, les régiments de l’armée territoriale (Landwehr I. Aufgebot) seront désignés dans le langage militaire allemand sous le nom de « Reserve-Regiment » et ceux de la réserve de l’armée territoriale (Landwehr II. Aufgebot) sous celui de « Landwehr-Regiment ». Dans chaque brigade, l’ensemble des bataillons, de l’une comme de l’autre catégorie, formera un régiment. Dans chacun d’eux, les officiers et les hommes porteront respectivement les numéros de ces brigades sur les épaulettes ou les pattes d’épaule ». Ces renseignements sont corroborés par la Gazette d’Aix-la-Chapelle, qui, dans un de ses récents numéros, fait connaître que le bureau de recrutement de cette ville forme, concurremment avec deux autres bureaux de la même région, le 29e régiment de réserve. Aix-la-Chapelle appartenant au 8e corps, il s’en déduit logiquement que les sept premiers corps ont formé chacun quatre régiments de réserve, soit, en effet, un par brigade. On peut également conclure de ces renseignements, fournis par la presse allemande, que l’organisation de l’armée territoriale en 3 brigades par corps d’armée sur le pied de guerre doit être actuellement abandonnée. A ces trois brigades, on substituerait vraisemblablement 1 division à deux brigades de 2 régiments chacune. Une seconde division analogue serait, en outre, formée avec la réserve de l’armée territoriale. Les régiments de ces divisions seraient, par suite, nécessairement constitués à 4 bataillons au moins ».

 

Mercredi 7 mars 1888

 

Allemagne, Strasbourg place forte : éboulement mortel au Fort Grossherzog von Baden.

Différents journaux de la presse régionale et de la presse française évoquent un grave accident survenu à Oberhausbergen, au fort Grossherzog von Baden. Alors que huit ouvriers effectuaient des travaux de terrassement, ils ont été surpris par un éboulement. Cinq d’entre eux sont morts. Le nom des ouvriers ensevelis lors du glissement de terrain sont les suivants : Kilian Weil de Dingsheim (marié) ; Franz Jund d’Oberbetschdorf (marié) ; Adam Stilzenbauer de Duntzenheim (marié) ; Michael Fir d’Oberhausbergen (15 ans) ; Joseph Rußkern, de Mittelhausbergen (15-16 ans).

 

Jeudi 8 mars 1888

 

Allemagne, politique : Délégation de pouvoirs au Prince Guillaume.

Compte tenu de l’agonie de l’Empereur Guillaume Ier et de la maladie du Prince héritier Friedrich, un décret impérial préparé depuis le 17 novembre 1887, permet au prince Guillaume de remplacer l’Empereur pour toutes les affaires courantes et pour la signature des ordres. Voici le décret publié le 8 mars 1888 matin au Bulletin des Lois : « En raison des changements qui peuvent se produire dans ma santé et m’empêcher temporairement de m’occuper des affaires, et en raison de la maladie et d’absence prolongée de mon fils, le Prince impérial, j’autorise Son Altesse Royale le Prince Guillaume à me remplacer dans tous les cas où je croirai avoir besoins d’être remplacé pour les affaires courantes du gouvernement, notamment pour la signature d’ordres, et cela sans qu’il soit besoin d’une autorisation spéciale pour chaque cas particulier ». Signé : Guillaume. Contre-signé : Bismarck. La Constitution n’exige pas la présence du souverain dans la capitale, et pour la prestation du serment royal, les deux chambres du Landtag prussien peuvent envoyer, pour le recevoir, une délégation dans la localité où se trouve le nouveau souverain

 

Vendredi 9 mars 1888

 

Allemagne, politique : décès de l’empereur Guillaume Ier – Kaiser Wilhelm I.

Un journal régional a publié cet article en première page : « L’empereur Guillaume 1er s’est éteint ce matin à 8h30 ! »et ajoute : « Alors que hier très tard le soir les nouvelles parvenues semblaient encore donner un peu d’espoir, les mêmes du bulletin communiqué ce matin à 7 heures s’étaient envolés. L’empereur Guillaume 1er n’est plus ! Quel est le cœur qui peut rester insensible, quels sont les yeux qui peuvent rester sans larmes avec cette nouvelle ? ».

C’est le prince héritier, le Kronprinz, qui lui succède pour quelques semaines. Le nouvel empereur d’Allemagne Kaiser Friedrich III déjà malade, ne survivra que quelques semaines à son père.

Le journal régional publie l’ordonnance dans le cadre du deuil par suite du décès de l’empereur Guillaume Ier : « D’après une ordonnance le décès de sa Majesté l’Empereur Guillaume doit être officiellement rendu public dans toutes les communes du Land ; toutes les communes feront sonner la sonnerie de cloches de deuil « Trauergeläute ». Les bâtiments officiels mettent leurs drapeaux en berne. A cause de la tenue d’office religieux pour le deuil « Trauergottesdienste », d’autres directives seront données ultérieurement.

Les fonctionnaires supérieures y compris les assesseurs, portent le deuil (« Flor am Hut » sur le chapeau et sur l’avant-bras gauche). Le théâtre reste fermé jusqu’à nouvel ordre ».

La presse avait déjà évoqué la maladie et l’agonie de l’Empreur Guillaume Ier. Toutefois les nouvelles étaient assez confuses et se contredisaient. Toutefois nous allons en tirer les éléments les plus intéressant publié par le journal Le Petit Parisien qui reprennait les dépêches de l’Agence Havas et de l’Agence libre.

« Berlin, 8 mars 1888, 8h25 : D’après une communication donnée ce soir à sept heures, l’état de faiblesse continue. L’Empereur prend de temps en temps un peu de vin et des aliments liquides. L’état général est plus tranquille ».

Comme certains journaux avaient déjà annoncé sa mort, le journal précise : Dernière édition. L’Empereur Guillaume. L’agence Havas a publié hier soir la dépêche suivante : Berlin, 8 mars. L’Empereur Guillaume est mort à cinq heures de l’après-midi. L’agence Havas ajoutait : Cette dépêche nous est arrivée sous mots commerciaux conventionnels. Elle était datée de 6h45 et nous est parvenue d’urgence. Nous croyons néanmoins devoir publier ci-dessous les télégrammes « officiels » qui nous ont été expédiés postérieurement à la précédente, que, seule, nous tenons exacte. Voici les télégrammes « officiels » dont parle l’Agence Havas : « Mais l’Agence Havas affirme que le vieux souverain a rendu le dernier soupir, et on remarquera, d’ailleurs, que les télégrammes officiels eux-mêmes, tout en ne disant pas que l’Empereur Guillaume a succombé, montrent la situation comme désespérée. Comme on le voit, les télégrammes officiels ne donnent pas comme certaine la mort de l’Empereur d’Allemagne ».

De son côté, l’Agence libre a reçu la dépêche suivante : « Berlin, 8 mars 1888. L’Empereur d’Allemagne est mort à cinq heures sept minutes. La consternation est grande. Le Kronprinz est attendu ce matin à Berlin ». Autre dépêche qui est parvenue au journal le 9 mars 1888 en parlant de la journée du 8 mars 1888 : « Le prince Guillaume est rentré à Berlin plus tôt qu’il ne pensait lui-même, à la suite d’une dépêche qu’il a reçu à San-Remo et qui donnait les renseignements les plus inquiétants sur la santé de l’Empereur, qui est, depuis quelques jours, sujet à de fréquentes syncopes. L’Empereur est atteint d’hématurie, c’est-à-dire qu’il perd du sang par les voies urinaires ; le jour où cette émission sanguine sera abondante, une syncope se produira qui amène la mort. Le prince de Bismarck n’a pas voulu s’exposer à ce que ce redoutable événement arrivât en l’absence des deux héritiers de la couronne impériale ; il a donc fait rappeler en toute hâte le prince Guillaume ».

Autres dépêches datées de Berlin, 8 mars 1888 : « L’Empereur a eu hier une somnolence qui a duré quatre heures et qui a mis le comble à l’inquiétude » ; « Hier, à sept heures, l’Empereur a eu une syncope. A ce moment arrivait le prince Guillaume, qui débarquait à l’instant de San-Remo. Il ne fut pas introduit aussitôt auprès de l’Empereur. Ce ne fut que vers onze heures seulement qu’il pénétra dans la chambre. L’Empereur ne le reconnu pas, non plus que le prince de Bismarck, qui entrait en même temps que lui. Ce n’est que vers trois heures de l’après-midi que l’Empereur revint à lui sans reconnaître son entourage. On lui tendit une tasse de bouillon, qu’il pu absorber. Bientôt le sommeil arriva et les médecins commencèrent à espérer l’ajournement de la crise fatale qu’ils attendaient d’un moment à l’autre. L’Empereur dormit à deux heures et demie. A son réveil, il sembla redevenir maître de lui-même et demanda à manger. Les médecins lui firent donner des huitres. Rassurés par le sommeil réconfortant dont l’Empereur avait joui pendant quelques temps, le prince Guillaume et le prince de Bismarck ont quitté le lit de l’Empereur, auprès duquel ils étaient restés pendant six heures, s’attendant à chaque instant à le voir rendre le dernier soupir. Dans la soirée, les douleurs ont reparu. Les médecins espèrent encore, mais très faiblement, pouvoir prolonger quelques temps l’existence de l’Empereur. Cependant, il n’est pas probable qu’il puisse résister aux suites de la crise d’aujourd’hui » ; « Berlin, 8 mars. Le bulletin signé par le docteur von Lauer annonce que l’Empereur a passé une nuit très agitée et que son état de faiblesse est très grand » ; « Berlin, 8 mars 1888 : L’impératrice et la grande-duchesse de Bade ont rendu visite à l’Empereur un peu avant deux heures. A deux heures, l’empereur a reçu le prince de Bismarck et s’est entretenu avec lui. L’état de santé de l’Empereur demeure sans changement. Le prince de Bismarck a quitté le palais à deux heures trois quarts. Un avis affiché sur les colonnes extérieures des théâtres annonce que les théâtres royaux seront fermés aujourd’hui ». « Berlin, 8 mars 1888. M. Kroegel, premier prédicateur de la cour, s’est rendu auprès de l’Empereur. Le prince de Bismarck a conféré longuement avec le prince Guillaume. Les princes de la famille royale qui sont présents à Berlin sont venus également au Palais » ; « Berlin, 8 mars 1888, 21 h : L’Empereur est à toute extrémité. On s’attend d’un instant à l’autre à une issue fatale. La grande-duchesse de Bade, fille de l’Empereur, a été appelée par dépêche ; elle est arrivée ce matin. Le prince impérial est tenu par dépêches au courant de la maladie de son père. On a remarqué hier qu’au moment de la garde montante, la musique n’a pas joué en passant sous les fenêtres du Palais impérial » ; « Berlin, 8 mars 1888, 22h50 : De nombreux groupes stationnent dans les rues ; l’émotion est très-vive ; dans le public, l’avis est que l’Empereur est mort et qu’on retarde le plus qu’on peut l’instant où il faudra en donner la nouvelle » ; « Sanremo, 8 mars 1888, 22h50 : Le prince Henri et le prince de Hesse-Darmstadt partent ce soir, à huit heures, pour Berlin. Le Prince impérial et sa famille partiront samedi pour Berlin ; mais on croit qu’ils n’arriveront pas à temps. Toutes les mesures sont prises pour le départ du train spécial qui doit conduire samedi le Prince impérial à Berlin. La princesse impériale, vivement affligée des intentions de son mari, a pleuré devant le docteur Mackenzie des volontés arrêtées du Kronprinz » ; « Berlin, 8 mars 1888, 23 h : Berlin est très animé. Les abords du palais sont encombrés par la foule, avide de nouvelles. Tous les membres de la famille royale présents à Berlin sont en ce moment au palais impérial. A une heure, l’agonie de l’Empereur aurait commencé. Le départ du Kronprinz de Sanremo pour Berlin aurait été décidé à la demande expresse de la majorité des membres de la famille royale ; la dépêche demandant le retour immédiat et annonçant à la princesse royale l’issue fatale prochaine aurait été envoyé ce matin » ; « Berlin, 8 mars 1888 : Un bulletin médical tranquillise la population, qui avait été vivement émotionnée par les éditions spéciales des journaux qui ont annoncé la mort de l’Empereur ». Le journal se pose toutefois la question : « L’Empereur n’est donc pas mort hier. Est-il encore en vie ce matin ? Combien d’heures encore doit durer l’agonie, en supposant que le vieux souverain n’ait pas déjà succombé à l’heure où paraissait ces lignes ». Sa mort est finalement officiellement annoncée le vendredi 9 mars 1888 matin.

 

Jeudi 15 mars 1888

 

Allemagne, fortifications : budget alloué au remaniement des fortifications.

Une revue militaire française nous informe : « On trouve inscrite au projet de budget de 1888-89 une somme de 30 500 000 marks pour remaniement des fortifications, en raison des progrès récents de l’artillerie. L’an dernier, 29 500 000 marks ont été dépensés dans le même but. La dépense totale est évaluée à 126 300 000 marks ».

 

Jeudi 12 avril 1888

 

Allemagne, armée : le maréchal von Blumenthal nommé à la tête de la 4e inspection d’armée.

Une revue militaire française nous a livré cet article : « Par un ordre de cabinet daté du 12 avril 1888, le maréchal de Blumenthal est placé à la tête de la 4e inspection d’armée. On sait que cette situation était occupée par le prince Frédéric Guillaume avant son élévation à la dignité impériale. Nous rappellerons que, jusqu’à ce jour, la 4e inspection d’armée comprenait les IIIe, XIe, XIIIe (Wurtembergeois) corps et les Ier et IIe bavarois. Par suite d’une décision récente, le IVe corps qui faisait partie de la 1ère inspection passe à la 4e, tandis que le XIe corps passe à la 1ère. Le maréchal de Blumenthal est remplacé dans son commandement du IVe corps, par le général von Grolman I, qui commandait déjà une des divisions de ce corps d’armée (la 8e) ».

 

Samedi 12 mai 1888

 

Allemagne, armée : modifications dans l’armement des régiments de cuirassiers et du régiment des gardes du corps.

Une revue militaire française nous informe des décisions suivantes : « La mesure, depuis longtemps annoncée par la revue, concernant l’abandon de la cuirasse vient d’être consacrée par un ordre de cabinet en date du 12 mai 1888. Le même ordre prescrit que le régiment des gardes du corps ainsi que les régiments de cuirassiers seront armés de la carabine modèle 1871, en remplacement du révolver modèle 1879 ».

 

Jeudi 24 mai 1888

 

Allemagne, armée : nominations dans le haut personnel de l’armée.

Une revue militaire française nous livre l’information suivante : « Par un ordre de cabinet daté du 24 mai 1888, le grand-duc de Hesse est placé à la tête de la 3ème inspection d’armée. Cette inspection comprend les VIIe, VIIIe et XIe corps et non pas comme autrefois les VIIe, VIIIe, Xe et XIIe corps. Nous rappelons à nos lecteurs que le dernier titulaire de la 3e inspection était le prince Frédéric-Charles.

Par un autre ordre du 19 mai 1888, le général von Haenisch, qui était placé à la tête de la direction des affaires générales de l’armée au ministère de la guerre, vient d’être nommé commandant de la division de cavalerie du XVe corps, en remplacement du général von Gottberg, mis à la retraite ».

 

Mardi 19 juin 1888

 

Allemagne, armée : nomination du prince Albert de Prusse au grade de Feld-Maréchal.

Une revue militaire française a publié cet article : « Par un ordre de cabinet en date du 19 juin, l’empereur Guillaume II a nommé feld-maréchal le prince Albert de Prusse. Ce prince, qui est régent de Brunswick, commande actuellement le Xe corps d’armée. Cette nomination semble le désigner pour le commandement d’une armée en cas de guerre ».

 

Mardi 10 juillet 1888

 

Allemagne, armée : les nouveaux inspecteurs d’armée.

Une revue militaire française publie cet article qui nous offre une synthèse après les nombreuses modifications au niveau des inspactions d’armées en Allemagne : « Nos lecteurs savent que par une série d’ordres de cabinet, dont la premiere date du 12 avril de cette année, le dernier du 10 juillet 1888, les inspections d’armée vacantes ont été pourvues de titulaires et sensiblement remaniée dans leur composition. Voici quelques renseignements sur la carrière militaire des cinq inspecteurs d’armée :

1re inspection d’armée (Ier, IIe, IXe et Xe corps). Le prince Albert de Prusse est né en 1837. Il a débuté dans l’infanterie, puis à l’âge de 22 ans, est passé dans la cavalerie qu’il n’a plus quitté. Il a suivi les opérations de la campagne de 1864 ; il commandait une brigade de cavalerie en 1866 (Sadowa) et a fait campagne de 1870 à la tête d’une brigade de cavalerie de la garde, tout en ayant le grade de général de division (Beaumont, Sedan, Paris, Bapaume, Saint-Quentin) ; Nommé au commandement du Xe corps en 1873, il a été placé, le 10 juillet 1888, à la tête de la 1re inspection d’armée.

2e inspection d’armée (Ve, VIe et XIIe corps). Le prince Georges de Saxe est né en 1832. Il a servi dans l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie et l’état-major de l’armée saxonne. En 1866, il commandait une brigade de cavalerie dans la campagne contre la Prusse et il y prit part aux batailles de Münchengrätz et de Sadowa. En 1870, il était à la tête de l’une des deux divisions saxonnes, qu’il commandait sur le champ de bataille de Saint-Privat. Lorsque que son frère, le roi de saxe actuel, quitta le commandement du XIIe corps pour prendre celui de l’armée de la Meuse, il le remplaça comme chef de ce corps et conduisit les Saxons à la bataille de Sedan et devant Paris. Il devint titulaire du commandement du corps saxon à l’avènement de son frère au trône, en 1873. Il a été placé à la tête de la 2e inspection d’armée le 4 juillet 1888.

3e inspection d’armée (VIe, VIIIe et XIe corps). Le grand-duc de Hesse est né le 12 septembre 1837 ; il a servi dans les troupes hessoises. En 1866, il commandait une brigade de cavalerie dans la campagne contre la Prusse. En 1870-71, il était à la tête de la 25e division (Rezonville, Saint-Privat, Metz, Orléans, Beaugency) et a conservé ce commandement jusqu’au jour où il devint grand-duc régnant de Hesse (1877). Le grand-duc de Hesse a été placé à la tête de la 3e inspection d’armée le 24 mai 1888.

4e inspection d’armée (IIIe, VIIIe et XIe corps). Les deux corps d’armée bavarois ont été jusqu’ici rattachés à cette inspection ; rien dans les documents officiels ne confirme ni n’infirme cette ancienne disposition. Le maréchal von Blumenthal sort de l’infanterie, il a fait presque toute sa carrière dans l’état-major. Il a été chargé plusieurs fois de missions spéciales, entre autres en Angleterre (1852-1856-1858). De 1864 à 1866 il a commandé une brigade d’infanterie ; commandant du IVe corps en 1871, il a conservé cette situation jusqu’au 12 avril 1888, époque à laquelle il a été placé à la tête de la 4e inspection d’armée. Le maréchal von Blumenthal a fait la campagne de 1864 dans l’état-major. En 1866, il était chef d’état-major de la 2e armée (prince royal de Prusse), et en 1870-71, il remplissait les mêmes fonctions à la 3e armée (prince royale).

5e inspection d’armée (XIVe et XVe corps). Le grand-duc Frédéric de Bade est né en 1826. Il avait un passé militaire peu connu, lorsque l’empereur d’Allemagne lui confia, en 1877, la 5e inspection d’armée, qu’il venait de créer. Il a, depuis, exercé effectivement les fonctions d’inspecteur, notamment en ce qui concerne le XVe corps ».

 

Jeudi 2 août 1888

 

Allemagne, armée : Nomination dans le haut personnel de l’armée.

Une revue militaire française nous informe : « Par un ordre de cabinet en date du 2 août 1888, le général von Lesczynski, commandant la 11e division, est nommé au commandement du IXe corps, en remplacement du général von Tresckow, admis à la retraite ».

 

Mardi 7 août 1888

 

Allemagne, armée : Nomination dans le haut personnel de l’armée.

Une revue militaire française nous informe : « Par un ordre de cabinet en date du 7 août 1888, le général von Albedyll, chef du cabinet militaire de l’Empereur, est nommé au commandement du VIIe corps, en remplacement du général von Witzendorff, admis à la retraite. Le général von Hahnke est nommé chef du cabinet militaire, en remplacement du général von Albedyll ».

 

Vendredi 10 août 1888

 

Allemagne, armée : un nouveau chef d’état-major général de l’armée allemande.

Le comte Alfred von Waldersee succède à la place du comte de Moltke, en tant que chef de l’état-major général. Les plans de concentration de Waldersee restent des variantes des idées générales de défensive à l’Ouest du maréchal von Moltke.

 

Allemagne, armée : Nomination dans le haut personnel de l’armée.

Une revue militaire française nous livre l’article suivant : « Par un ordre de cabinet, en date du 10 août 1888, le général von Schlichting est nommé au commandement du XIVe corps d’armée en remplacement du général von Obernitz, admis à la retraite ».

 

Mercredi 15 août 1888

 

Suisse, armée : Crédits supplémentaires pour 1888 notamment pour les fortifications.

La revue militaire de l’étranger du 15 août 1888 nous informe : « Parmi les crédits supplémentaires demandés par le Conseil fédéral pour 1888, ceux du département militaire figurent pour une somme de 985 000 francs. Ces demandes ne comportent pas toutes, à proprement parler, l’ouverture de crédits nouveaux. L’Assemblée fédérale a, en effet, décidé, en 1887, à l’occasion de la présentation du compte d’Etat, que les sommes prévues au budget et qui n’auraient pas été dépensées ne devaient pas être reportées sur l’exercice suivant, mais faire l’objet d’une demande de crédits supplémentaires. Tel est le cas, en ce qui concerne la somme affectée à l’achèvement du remplacement des pièces de campagne de 10,5 cm par des pièces frettées de 8,4 cm. Il en est de même d’une somme de 384 000 francs relative aux fortifications du Gothard, qui n’avait pu être dépensée dans les exercices 1886 et 1887. Il faut y ajouter une demande nouvelle de 100 000 francs pour le renforcement de l’ouvrage Fondo del Bosco. « Il est nécessaire, pour battre les hauteurs voisines, de construire encore une batterie détachée, non prévue dans le projet primitif, sur l’emplacement dit Motto Bartola. D’après les plans déjà adoptés, cet ouvrage se composera d’un certain nombre d’emplacements découverts pour pièces de position ainsi que des magasins nécessaires ; il sera exécuté, en grande partie, à la manière des fortifications passagères » (1. Message du Conseil fédéral du 7 juin 1888). Ces travaux sont évalués à 120 000 francs sur lesquels ont demande 100 000 francs pour 1888.

Enfin la création d’un approvisionnement de 100 cartouches par homme du landsturm armé exige une somme de 416 200 francs (Le Landsturm armé, dont l’organisation est en cours, compte de 70 000 à 80 000 hommes). Ces munitions seraient conservées dans les arsenaux et dépôts cantonaux, et, en cas de crainte de guerre, transportées dans les arrondissements de bataillons pour être distribuées ».

 

Samedi 18 août 1888

 

Allemagne, armée : Nomination dans le haut personnel de l’armée.

La revue militaire de l’étranger nous livre l’article suivant : « Par un ordre de cabinet en date du 18 août 1888, le général de division von Schkopp, gouverneur de Spandau, est nommé gouverneur de Cologne ».

 

Dimanche 19 août 1888

 

Italie, armée : Expérience de canons à tir rapide.

La revue militaire de l’étranger nous a livré cet article : « L’artillerie italienne vient d’expérimenter au polygone de Cirié (province de Turin), divers modèles de canons à tir rapide présentés, l’un par les établissements Gruson, de Magdebourg, les autres par le constructeur Nordenfelt, dont la mitrailleuse a été en 1887 adopté par la marine. Voici, d’après l’Esercito du 19 août, quelques renseignements sur ces essais. Un canon de montagne, à tir rapide, du calibre de 42 millimètres, n’a pu soutenir l’expérience par suite de la rupture de l’appareil de pointage. Les modèles proposés pour l’artillerie de campagne présentent, l’un et l’autre, des qualités identiques quant au mécanisme de fermeture, à la rapidité du tir et à la facile manœuvre de la pièce. Le canon à tir rapide Gruson est du calibre de 53 millimètres ; approvisionné à 104 coups, il ne pèse, affût compris, que 640 kilogrammes. La mitrailleuse Nordenfelt, approvisionné à 70 coups, pèse 824 kilogrammes. L’effet des projectiles de 53 millimètres aux distances moyennes, semble très sensiblement plus considérables que ceux de 47 mm, et, bien qu’il n’ait été publié aucun rapport circonstancié sur les expériences en question, il semble que l’on serait amené à conclure que la réduction du calibre, même pour les mitrailleuses, ne doit pas être poussée trop loin ; la dimension de 47 mm parait déjà trop faible ».

 

Jeudi 30 août 1888

 

Allemagne, armée : Nomination du Maréchal de Moltke à la présidence de la commission de défense, et du général de Waldersee, à la tête de l’état-major général.

La revue militaire de l’étranger du 30 août 1888 a publié cet article : « Le maréchal de Moltke a officiellement quitté ses fonctions de chef d’état-major général, dans lesquelles il a été remplacé par son adjoint, le général de Waldersee. Le maréchal a été nommé président de la Commission de défense, dont, jusqu’à la mort de l’Empereur Guillaume, le prince impérial Frédéric a été le chef. Cette commission est actuellement est actuellement composée du maréchal de Moltke, président ; du chef de l’état-major de l’armée, général de Waldersee ; des grands maîtres de l’artillerie et du génie, les généraux von Voigts-Rehts, von Roerdansz et von Stiehle ; du représentant du ministre de la guerre, le général Blume ; du chef de l’Amirauté, le vice-amiral von Monts, et de membres nommés spécialement par l’Empereur, parmi lesquels figure seul le général Pape, commandant du corps de la garde ».

 

Allemagne, armée : Voyage d’inspection du maréchal de Blumenthal en Wurtemberg et en Bavière.

La revue militaire de l’étranger du 30 août 1888 a publié cet article : « Le maréchal de Blumenthal vient d’inspecter le XIIIe corps wurtembergeois, et poursuit sa tournée d’inspection en Bavière, où il doit voir les deux corps d’armée bavarois. Il est intéressant de remarquer que ce sont des princes de la maison royale de Bavière, comme le prince Léopold, commandant le Ier corps, et le prince Arnolphe, commandant la 1ère division, qui présentent les troupes au maréchal prussien ».

 

Allemagne, armée : Détail des grandes manœuvres de 1888.

Une revue militaire française du 30 août 1888 nous a livré les informations suivantes : « Suite du détail des grandes manœuvres de 1888 :

Quatrième corps.

Nous complétons les renseignements que nous avons déjà donnés pour le IVe corps, par les indications suivantes :

8e division : Manœuvres de brigade, du 10 au 15 septembre.

15e brigade. Weissenfels.

16e brigade. Altenburg.

Manœuvres de division, du 17 au 22 septembre. Zeitz.

N.B. Les manœuvres de la 7e division auront lieu du 9 au 15 septembre à Cobourg (et non à Loburg).

Quatorzième corps.

Les manœuvres de la 58e brigade ont lieu, en ce moment, aux environs de Mulhouse. Celles de la 29e division auront lieu en Alsace au commencement de septembre, entre Thann, Cernay, Dannemarie et Altkirch. La division manœuvrera à 16 bataillons.

Quinzième corps.

Les manœuvres commenceront en Alsace-Lorraine le 8 septembre 1888.

La 61e brigade d’infanterie, composée des 126e, 132e et 138e régiment d’infanterie, du 15e régiment de ulans, d’un détachement du 31e régiment d’artillerie, d’une compagnie du 15e bataillon de pionniers et d’un détachement du 15e bataillon du train, manœuvrera, du 8 au 12 septembre 1888, aux environs de Dimzonheim.

La 62e brigade, composée des 60e et 137e régiment d’infanterie, du 15e régiment de dragons, d’un détachement du 31e d’artillerie et d’une compagnie du 15e bataillon de pionniers, manoeuvrera du 8 au 12 septembre aux environs de Bouxwiller.

Les manœuvres des deux brigades qui forment la 31e division auront lieu près de Saverne, du 14 au 20 septembre 1888.

La 59e brigade d’infanterie, composée des 98e et 130e régiments d’infanterie, du 9e régiment de dragons, de la 7e batterie du 15e régiment d’artillerie, de la 8e batterie du 31e régiment d’artillerie et d’une compagnie du 16e bataillon de pionniers, manœuvrera du 13 au 17 septembre 1888 entre Remilly et Puttange.

La brigade bavaroise, en garnison à Metz, composée des régiments d’infanterie n°4 et 8, du 13e régiment de dragons, de deux batteries du 31e régiment d’artillerie et d’une compagnie du 16e bataillon de pionniers, manœuvrera du 13 au 17 à l’ouest de Metz.

Les manœuvres de la 30e division auront lieu entre la Nied Française et la Nied Allemande, du 18 au 23 septembre 1888.

La 65e brigade d’infanterie, composée des 67e et 136e régiments d’infanterie, du 8e bataillon de chasseurs, du 5e régiment de chevau-légers, de détachements du 15e régiment d’artillerie et du 15e bataillon du train, manœuvrera du 8 au 13 septembre près de Drulingen.

Les manœuvres de la 33e division auront lieu du 17 au 21 septembre, entre Saint-Avold et Forbach, et les manœuvres de corps d’armée (30e et 33e division) les 24 et 25 septembre 1888, près de Metz ».

 

Allemagne : armée : Nouveau sachet de pansement à l’usage de l’armée allemande.

La revue militaire de l’étranger du 30 août 1888 a publié cet article : « Désormais, tous les officiers, sous-officiers et simples soldats de l’armée allemande, seront munis, en campagne, d’une trousse de pansement, qui leur permettra d’appliquer un premier bandage sur le champ de bataille. Cette trousse consistera en une enveloppe de toile huilée imperméable contenant une bande de batiste de Cambrai, longue de 3 mètres, deux petites compresses antiseptiques imprégnées, en toile de Cambrai ou mousseline, et une épingle de sûreté. Si une blessure se produit, on ôte l’enveloppe de la trousse, on applique les compresses, après avoir préalablement lavé la blessure avec de l’eau pure, du vin ou de l’eau de vie. On entoure le tout de la toile huilée et l’on opère le pansement avec la bande, à laquelle on fixe, pour qu’elle ne se relâche pas, l’épingle de sûreté. Cette manière d’opérer préserve la blessure contre toute poussière ou autre cause d’infection, jusqu’à l’arrivée du chirurgien, et la guérison s’opère plus rapidement et plus sûrement ».

 

Vendredi 31 août 1888

 

Allemagne, Alsace-Lorraine : obligation de passeport pour les Alsaciens-Lorrains qui se rendent en France.

Une nouvelle mesure tracassière frappe les Alsaciens-Lorrains qui désirent se rendre en vieille France : un passeport établi par les services de police est dorénavant obligatoire. Les autorités allemandes estiment que cette mesure permettra de mieux surveiller les allers et venues de la population.

 

Lundi 1er octobre 1888

 

Allemagne, armée : Modification de l’armement des cuirassiers.

La revue militaire de l’étranger nous livre l’information suivante : « Les journaux allemands annoncent que le régiment des gardes corps et les régiments de cuirassiers nouvellement décuirassés seront armé de la lance à la date du 1er octobre. Des essais vont être faits immédiatement dans les régiments de l’est de l’Empire ».

 

Mercredi 21 novembre 1888

 

Allemagne, Strasbourg place forte : une note française signale des travaux de fortification vers Molsheim.

Une notre française de renseignement daté du 21 novembre 1888, signale que plus de 200 ouvriers travaillent en ce moment à des travaux de fortifications aux environs de la station de Molsheim, situé à 7 km de la gare de Strasbourg, sur la ligne de Molsheim,

Remarque : les travaux du fort de Mutzig-Molsheim n’ayant pas encore commencés, et que Molsheim est a plus de 7 km de la gare de Strasbourg, il est possible que quelqu’un ait signalé des travaux se déroulant sur la ceinture des forts détachés de Strasbourg, visibles à partir du train passant à proximité. Cette ligne passe tout près du Fort Sachsen (actuel fort Joffre), qui comme les autres forts, faisait partie des ouvrages en cours de renforcement.

 

Jeudi 29 novembre 1888

 

Russie, fortifications : déclassement de forteresses.

La revue militaire de l’étranger a publié cet article : « Un ordre du 29 novembre 1888 (n°255) a prescrit le déclassement des places suivantes de la circonscription de Kazan, à savoir : Irguiz, Tourgaï, Ouilsk, Ak-Tioubé, Temir et Karaboutak. Le matérield ‘artillerie qu’elles renforment recevra une autre destination. Elles conserveront toutefois, sans réduction d’effectif, les détachements locaux qui y tiennent garnison ainsi que les 2 demi-sotuias de cosaques qui sont à Tourgaï et Irguiz ».

 

Lundi 10 décembre 1888

 

Allemagne, fortifications : lancement d’une nouvelle étude du système fortifié.

Les derniers essais de tir ont permis de constater que les que les fortifications plus faibles pourraient être vaincus avec les moyens de l’artillerie lourde de campagne même sans amener vers l’avant le train des sièges, un ordre du cabinet impérial du 10 décembre 1888 ordonne une nouvelle étude de l’ensemble du système fortifié allemand.  

 

Sources

 

S0083.

Dumsky, Walter : Die deutschen Festungen von 1871 bis 1914 : Strategische Bedeutung und technische Entwicklung.  Erlanger Historische Studien herausgegeben von Professor Dr. Karl-Heinz Ruffmann Professor Dr. Hubert Rumpel. Bd. / Vol. 11 ; Peter Lang, Frankfurt am Main, New York, Paris, 1987. 

 

S0111

Grabau, Albert, Dr., Major a.D. : Das Festungsproblem in Deutschland und seine Auswirkung auf die strategische Lage von 1870-1914 ; Junker und Dünnhaupt Verlag Berlin ; 1933.

 

S0131

Riegert, Henry : Le journal historique de l’Alsace. Tome 5.

 

S0352

Revue militaire de l’étranger, T35, 1889

 

S0397

Revue Militaire de l’Etranger 1888.

 

S0499

Landes-Zeitung für Elsaß-Lothringen 1888.

 

S1000

Informations, documents et illustrations provenant de divers sites Internet.

 

S2467

Vergleichen Geschichtstabellen von 1878 bis zum Kriegsausbruch 1914, Verlag von K.F. Koehler, Leipzig, 1921 ; republié sur Internet en 2009.

 

S2757

Frijns Marco, Malchair Luc, Moulin Jean-Jacques, Puelinckx Jean : Index de la fortification française 1874-1914, autoédition, 2008.

 

S3184

La Justice, journaux de 1888.

 

S3244, Le Petit Parisien, journaux de 1888.

 

S3259

La Presse de 1874.

 

S3550

Site Internet Wikipedia. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

S3551

Site Internet Wikimapia Strasbourg. Documents, illustrations et textes divers provenant de ce site.

 

S3552

Site Géoportail, Institut National de Géographie (I.G.N.). Cartes, photographies aériennes et documents divers téléchargé sur ce site.

 

Archives & Bibliothèques

 

AVES = Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg.

AD-67 = Archives départementales du Bas-Rhin ; Strasbourg.

BCGS = Bibliothèque du cercle de garnison de Strasbourg (fermée, ouvrages seront transférés).

BNF = Bibliothèque Nationale de France

BNUS = Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg

BMS = Bibliothèques Municipales de Strasbourg.

BA = Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

BA-MA = Bundesarchiv Abteilung Militärarchiv, Freiburg

GSTaPK = Geheimes Staatsarchive Preussischer Kulturbesitz, Berlin.

GLAKa = Generallandessarchiv Karlsruhe

BA-St = Bundesarchiv, Stuttgart.

SHD = Service Historique de la Défense, Vincennes.

 

Archives personnelles, collections, dessins, photographies, relevés sur le terrain, de sources privées

 

BA = Brauch André

BP = Burtscher Philippe

MJR = Richard

 

Sites Internet

 

BNF – Gallica : accès aux ouvrages en ligne de la Bibliothèque Nationale de France et autres sites associés :

https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

 

Bundesarchiv (archives fédérales allemandes)

https://www.bundesarchiv.de/DE/Navigation/Home/home.html

 

Site très complet recensant les fortifications françaises 1874-1918 environ :

https://www.fortiffsere.fr/

 

Arme du Génie et fortifications diverses

https://franchissement.forumgratuit.org/

 

AVES Archives de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg

https://archives.strasbourg.eu/